Décédé le samedi 28 décembre dernier à l’Hôpital d’Instruction des Armées Omar Bongo Ondimba (HIA-OBO) de Libreville des suites d’un accident vasculaire cérébral (AVC), Maman Dédé, de son vrai nom Marie-Delphine Assong Zock Oyeghe, était une légende vivante de la musique gabonaise. Elle a néanmoins fait partie de la vague de chanteuses qui ont marqué les années 70, d’abord avec le groupe d’animation Nkol-Egong en 1974, avant de se lancer dans une carrière solo à succès.
La chanteuse, auteure et compositrice gabonaise Maman Dédé, très connue du grand public pour son franc-parler et pour des tubes comme « Me maneya », « SIDA », « Tsura » ou encore « Atsame nname »…, est morte samedi soir à l’hôpital militaire du pk9 où elle était internée depuis quelques jours, à l’âge de 81 ans, des suites d’un arrêt cardiaque, a annoncé son fils.
Servi par une voix charmeuse aux résonances profondes, Maman Dédé interpréta des chansons aux mélodies agréables, mélanges de poésie aux mots simples et de révolte romantique, fredonnées, de génération en génération.
Retiré de la scène musicale depuis de nombreuses années, Maman Dédé était affaiblie par la vieillesse et luttait contre la maladie.
Femme d’exception, l’octogénaire, a même été députée PDG (Parti Démocratique Gabonais) de Ntoum Chef-lieu du département du Komo-Mondah dans la province de l’Estuaire en siégeant à l’Assemblée nationale jusqu’à la fin du parti unique et l’avènement du multipartisme en 1990.
Maman Dédé est également la créatrice de la marque « Créachy ».
Les artistes s’en vont en nous laissant un héritage de chansons, tableaux, livres, films… Lorsqu’on apprend le décès d’une chanteuse, d’un peintre, d’un écrivain ou d’un réalisateur, c’est toujours une triste nouvelle car inconsciemment, ils font partie de notre vie. Maman Dédé a eu la chance de vieillir et de faire une longue carrière.
Maman Dédé née en 1949, laisse derrière elle, 9 enfants (9 garçons) qu’elle appelait affectueusement les « 9 provinces » en rapport avec les 9 provinces du Gabon.