Il fallait forcément en arrivée là un jour, car les avocats des clients et les agents de l’appareil judiciaire en avaient marre de voir ce disfonctionnement. Un disfonctionnement décrié à chaque rentrée judiciaire, mais rien y fait jusque -là. Il a fallu que le Chef de l’Etat intervienne en tant que premier magistrat, véritable soulagement au regard de la saturation du milieu carcéral aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du pays.
Dans sa plaidoirie, le procureur général près de la Cour de Cassation, Marie Mbanza- Bagny avait déjà exprimé les maux qui minent l’appareil judiciaire gabonais, l’empêchant de rendre justice au nom du peuple Gabonais.
Comme problématique : la mauvaise administration traduite diversement sur le terrain par le refus de juger, les retards à vider des saisines, la mauvaise application ou tout simplement mauvaise interprétation de la loi, l’absence d’exécutions de la chose jugée, et le manque de sanctions de part et d’autre.
Dans cette libération de 153 détenus dont les durées des détentions préventives et des condamnations ont expiré, le geste d’Ali Bongo Ondimba ne peut qu’être salutaire au moment où ses pères et mères de familles éprouvent une joie, celle de retrouver la cellule familiale en espérant tout simplement qu’ils ne commettront plus de délits.