Les anciens cadres, notables & dignitaires demande la déclaration de vacance de pouvoir pour une sortie de crise.

Le collectif des anciens cadres, notables, et dignitaires de la République a rompu le silence, le week-end dernier à la chambre de commerce de Libreville, la crise multidimensionnelle et multisectorielle que connait le pays depuis août 2016 et encore plus depuis l’indisponibilité temporaire prolongée d’Ali Bongo.

Les membres du collectif des anciens cadres, notables et dignitaires de la République ont décidé, le 18 mai dernier, devant les forces vives de la nation, de rompre le silence et de se lever contre l’indisponibilité temporaire « trop prolongée d’Ali Bongo ».

Estimant ne plus pouvoir se taire devant ce qu’ils qualifient de la « ruine de nos valeurs les abus, les errements et toutes les perversions qui sont la marque de fabrique de notre modèle sociétal actuel » et en raison de leur responsabilité d’anciens devant l’histoire et le peuple gabonais,

« Depuis le 24 octobre 2018, le sommet de l’exécutif gabonais pose problème. Il y a une indisponibilité temporaire trop prolongée du chef de l’Etat. Face à une telle situation de blocage généralisé du pays, en partant du sommet de l’exécutif, il apparaît à tous et à chacun urgent et impératif de ne pas laisser la situation se perpétuer et donc, d’évacuer cette impression lancinante de vide du pouvoir, génératrice de multiples questionnements » a déclaré l’ancien ministre des Affaires étrangères sous Omar Bongo, Paul Malekou, mettant en garde les tenants du pouvoir contre toute tentative de « brouiller les pistes à travers des opérations d’enfumage et des montages fantasmagoriques.

Face à cette situation de blocage qui est loin d’être partisane, chacun à son niveau doit prendre ses responsabilités pour défendre le bien commun qu’est le Gabon « Le pays va mal, et très mal. Nous ne pouvons pas nous taire ! Car se taire, en pareilles circonstances, c’est être complice de ce qui se passe, avec les auteurs de ce qui se passe. Ce pays est le nôtre ensemble ! Et pour beaucoup, nous n’avons aucun autre pays de rechange. Ce débat sur la crise de pouvoir est d’intérêt national. C’est un débat républicain et global. Il interpelle donc tous les citoyens, en particulier tous les camps politiques, de la majorité comme de l’opposition », a indiqué le porte-parole du collectif, affirmant que le débat sur la vacance du pouvoir n’est pas clôt par le jeu de ballet diplomatique offert quotidiennement au peuple qui ne saurait être dupe.

« À nos âges, nous voulons mourir la paix dans l’âme, en laissant à nos enfants et petits-enfants, un pays normal où il fait bon vivre, comme en rêve tout Gabonais de bonne volonté » a conclu  le dignitaire Paul Malekou.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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