Justice/ Cour Constitutionnelle. Pas de rentrée de la Haute juridiction jusque là !

Depuis le 24 octobre 2018, date de l’accident cardio vasculaire du président de la république Ali Bongo Ondimba  à Ryad, il n’y a pas eu de rentrée solennelle de la Cour Constitutionnelle pourtant fixée au troisième jeudi ouvrable du mois de janvier de chaque année. Cette cérémonie marque la clôture de l’année judiciaire écoulée et l’ouverture de la nouvelle année.

Depuis plusieurs jours et les partis politiques s’en mêlent déjà, la question qui taraude tous les esprits porte sur la rentrée de la Haute juridiction, la Cour constitutionnelle. Qu’attend   la présidente de la Cour Constitutionnelle Marie Madeleine Mborantsuo  pour respecter l’article 22 nouveau de l’Ordonnance n°00005/PR/2018 du 26 janvier 2018 modifiant et complétant la loi Organique n°9/91 du 26 septembre 1991 sur la Cour Constitutionnelle, qui fixe la rentrée solennelle au troisième jeudi ouvrable du mois de janvier de chaque année.  La principale raison de la non tenue de cette rentrée était l’absence du chef de l’Etat, Chef du conseil Supérieur de la magistrature, Ali Bongo Ondimba, en convalescence au Maroc. Or, depuis le 23 mars, le Chef de l’Etat est rentré  au pays, ce qui suppose que cette cérémonie qui marque la clôture de l’année judiciaire écoulée et le début de la nouvelle année peut se tenir. Dans  le cas contraire, que la Haute Cour se prononce pour rassurer et les populations et ceux en attente de jugement.

Car, l’absence  de la rentrée de la  haute Cour arrive au moment ou la société gabonaise  est confrontée à de nombreux cas de justice graves : tueries des femmes, agressions, vol ou disparition miraculeuse de 353 containers de Kevazingo au port d’Owendo etc.  Malgré  les menaces des sanctions annoncées par le procureur de la république Olivier Nzahou à l’endroit des auteurs, comment des containers portant des scellés ont pu quitter le port d’Owendo  et prendre la route de la Chine ? Des enquêtes diligentées, le procureur se perd en conjectures en accusant le ministère des eaux et forêts et celui de l’économie.

Difficile également de faire le bilan de l’année  2018- 2019 sans rentrée solennelle. Ce bilan peut conduire à la tenue d’une réunion générale afin de procéder à un inventaire de tous les dossiers et la programmation d’audiences exceptionnelles pour rattraper le retard. Tous les yeux sont désormais fixés au bord de mer, siège de la Haute juridiction.

 

Paul Essonne

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *