C’est dans un contexte marqué par des mesures considérées impopulaires telles les nouvelles conditions d’attribution de bourses aux élèves, la contribution de solidarité sur les hauts salaires et l’annonce faite par le premier ministre lors de sa déclaration de politique générale devant les députés de supprimer les vacations aux enseignants, que le Syndicat de l’éducation nationale ( SENA ) a réuni hommes et femmes de media à son siège afin de donner sa position.
Fridolin Mve Messa, son secrétaire général, entouré de son bureau, a relevé que « le gouvernement fait dans l’entêtement ». Car selon lui, à travers ses pratiques et ses décisions, le gouvernement s’emploie à réactiver les tensions. Aussi, soulignent les syndicalistes, la mesure de contribution de solidarité sur les hauts salaires ayant été annulée par la cour constitutionnelle sur saisine de leurs collègues de Dynamique Unitaire (DU), demande simplement son retrait. Car elle viendrait alourdir encore plus l’assiette imposable avec déjà la contribution spéciale solidarité (SCC), la TVA, la taxe audiovisuelle, la contribution spéciale eau et électricité, a rappelé l’enseignant syndicaliste en chef. Pour ce qui est de la nouvelle mesure liée a l’attribution des bourses d’étude aux élèves, le SENA martèle que les raisons avancées sur les conditions économiques actuelles sont incohérentes si l’environnement d’étude des élèves et celui des enseignants ne suivent pas.
A la lumière de ces maux qui minent le système éducatif dans notre pays depuis des années, le SENA considère l’attitude actuelle du gouvernement comme un refus de dialoguer avec les partenaires sociaux malgré toutes les tentatives menées dans ce sens. Au vue de tout ceci, le SENA a décidé de déposer ce lundi 8 Avril 2019 un préavis de grève sur la table du premier Ministre chef du gouvernement.
