Jeanne Mbagou reste la seule femme à diriger une grande ville. C’est le constat fait au sortir de l’élection des bureaux des conseils municipaux du 03 février dernier sur l’ensemble du pays. En dehors d’Owendo, la gestion des plus importantes villes du Gabon a été confiée aux hommes.
De Libreville à Oyem en passant par les autres chefs-lieux de provinces, la gestion des municipalités a été confiée à la gent masculine. A Mouila par exemple, Isabelle Olga Mboumba, successeur de Pierre Claver Maganga Moussavou à la tête de la municipalité de cette ville, n’a pu prétendre à sa propre succession compte tenu du fait que son parti politique(PSD) n’a obtenu aucun conseiller municipal au terme du scrutin du 06 octobre dernier.
A Libreville, la capitale Rose Christiane Ossouka Raponda n’a pu briguer un second mandat à la tête de l’hôtel de ville, ayant été nommée Ministre d’Etat, ministre de la défense nationale et de la sécurité du territoire. Cette situation découlerait selon certains analystes, des résultats décevants de ces dernières d’une part et d’autre part le machisme de plusieurs hommes politiques, très peu emballés de voir les femmes jouer les premiers rôles dans ce qui considère comme étant leur pré-carré.
Dans tous les cas les hommes sont revenus en force et espérons simplement que les municipalités dégagent d’ici là un visage très avenant et convivial. Même si, il faut le reconnaitre, le passage de Rose Christiane Ossouka à l’hôtel de ville de Libreville a permis la restauration en partie de cette institution, la même initiative a été entamée par Jeanne Mbagou à Owendo. Il va maintenant falloir que les hommes emboîtent le pas de l’embellissement des villes initié par la gente féminine.