Lorsque nous écrivions, il y’a quelques semaines, que Paul Biyoghe Mba et Joséphine Andeme Manfoumbi, suite au retrait volontaire des plaintes des candidats SDG dans le cadre du dossier du contentieux électoral 2018, allaient devenir des députés par défauts à l’Assemblée nationale, d’aucuns avaient pensé de notre part à une sorte d’acharnement.
Nous voulions pourtant démontré dans le contexte actuel du Gabon Émergent prôné par le Président Ali Bongo Ondimba, que la politique restait une affaire de génération. Même si Paul Biyoghe Mba pourrait continuer à jouer un rôle central (?) dans la prise de décision (?) politique dans le Komo Mondah. Mais pour combien de temps encore ?
Michel Essonghé, Marcel Doupamby Matoka, André Dieudonné Berre, Georgette Koko, Luc Oyoubi… récemment nommés Conseillers politiques du Président de la République ne devraient pas nous démentir. Ceux des partisans et nombreux courtisans de l’ancien premier ministre de Bikélé qui nous ont voués aux enfers comprendront, en effet, que la réalité s’impose.
Depuis son éviction du Comité permanent du Bureau politique du PDG, et de sa sortie précipitée du gouvernement « Issozet Ngondet III », Paul Biyoghe Mba donnait déjà l’impression des signes d’essoufflement qui lui aurait été utile de se retirer de la politique active.
L’objectif de » Popol » de se porter candidat aux dernières élections législatives, malgré une « victoire » du consensus sur tapis vert, a finalement été le coup de semonce de trop proféré par le SDG.
Dans la mesure où l’homme pensait qu’avec l’annulation de ces recours, il se voyait déjà revenir aux affaires, dont les réseaux sociaux instrumentalisé s’adonnait à cœur joie en pronostiquent le retour d’un cheval en fin de cycle à la présidence de l’Assemblée nationale ou au gouvernement.
La nomination de Julien Nkoghe Bekale comme Premier Ministre, devenu véritable bête noire de l’homme de Bikélé, est davantage venue assombrir un avenir dont le schéma se dessine désormais en pointillé.
« L’art de penser, c’est l’art de lire avec un peu d’aide » nous enseigne la philosophie d’Émile Faguet.
Ainsi, la très longue présence de Paul Biyoghe Mba dans le paysage politique du Komo-Mondah, à laisser favorisé une grande démobilisation des militants du PDG et l’agacement des populations soumises à un diktat instauré par d’oligarques omnipotents. A preuve, la manifestation de nombreuses candidatures révélées sur l’ensemble des sièges du Komo-Mondah aux élections législatives et locales 2018.
La nomination du désormais ennemi-juré, considéré de « traître » depuis la citadelle de Bikélé, Julien Nkoghe Bekale, est perçue par les populations du Komo Mondah comme une onde de libération d’un joug égocentrique.