« L’Université Omar Bongo : une formation déconnectée du marché de l’emploi ». Par Danyska Mouckaga.

L’université Omar Bongo, institution phare de l’enseignement supérieur au Gabon, est aujourd’hui au cœur d’une polémique qui soulève des interrogations profondes sur l’adéquation entre la formation professionnelle dispensée et les besoins du marché de l’emploi. De nombreux diplômés, parmi lesquels des docteurs, se retrouvent dans une situation d’impasse, confrontés à un chômage endémique, malgré des années d’études.
« Les critiques fusent et pointent du doigt le manque de réforme au sein de l’université. Les programmes d’enseignement semblent figés dans le temps, déconnectés des réalités économiques et des exigences du monde professionnel. Alors que les secteurs en quête de main-d’œuvre qualifiée se multiplient, l’université continue de produire des diplômés dont les compétences ne correspondent pas aux attentes des employeurs.
Les autorités, souvent perçues comme complices de cette situation, sont interpellées sur leur responsabilité dans cette inadéquation. Pourquoi aucune orientation professionnelle n’est-elle proposée aux étudiants ? Pourquoi les formations ne sont-elles pas repensées pour s’aligner sur les besoins du marché ? Les interrogations demeurent sans réponse, alimentant un sentiment de frustration croissant parmi les jeunes diplômés.
Cette problématique soulève également la question de la responsabilité individuelle. Les étudiants doivent-ils se contenter d’un parcours académique traditionnel sans chercher à étoffer leur profil par des stages ou des formations complémentaires ? La réponse est complexe, mais il est indéniable que l’université a un rôle central à jouer dans l’accompagnement et l’orientation de ses étudiants.
En somme, l’université Omar Bongo se retrouve à un carrefour crucial : celui de la réforme et de l’adaptation. Pour répondre aux défis du chômage, il devient impératif de repenser les curricula, d’intégrer une véritable orientation professionnelle et de favoriser des partenariats avec le secteur privé. Sans action concrète, les docteurs et autres diplômés continueront d’être voués à un chômage injuste, et l’institution risque de perdre toute crédibilité. Il est temps d’agir, pour le bien des étudiants et de l’économie nationale ».
Danyska Mouckaga- Acteur civique.

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