Alors qu’il n’avait passé que 5 mois à la tête du Conseil Municipal de Libreville, Commune phare du pays. Le nom de ce banquier de formation est de plus en plus cité dans les chaumières, comme probable futur Maire de la Commune éponyme.
En effet, ce dernier fait partie des quatre poids lourds pressentis occupés cette haute fonction, suivant la liste officielle des candidatures rendue récemment publique par l’Union Démocratique Des Bâtisseurs ( UDB ), parti présidentiel créé par Oligui Nguema, dont il vient fraîchement d’intégré les rangs.
Ce parti, qui, selon les résultats issus des dernières élections couplées, législatives et locales, fait désormais figure de première formation politique à l’échelle nationale, en raison de sa majorité acquise au sortir de ce double scrutin, n’hésitera nullement à positionner un des leurs à la tête de la plus grande municipalité du pays.
A l’heure de l’effectivité de la décentralisation qui prendra ses marques dès 2026, le choix des principaux animateurs de ce nouveau mode de gestion et de gouvernance locale, doit reposer sur des critères rigoureux, alliant probité morale et compétence éprouvée – une personne intègre, irréprochable dans sa manière de gérer les affaires publiques. Et sur ce point, l’opinion tranche en faveur de cet ancien banquier jugé très méthodique et méticuleux.
Son aventure à l’Hôtel de Ville de Libreville fut de courte durée ( 5 mois ). Alors qu’il devait achevé les trois dernières années du mandat entamé par Léandre Nzué, visé à l’époque pour des faits présumés de malversations. Eugène Mba, fut lui également victime de la même bande qui sévissait alors au Palais du Bord de Mer, désignée sous l’appellation : la » young team « , chapeautée par le premier fils du président déposé le 30 août 2023 par le CTRI.
En effet, selon certaines indiscrétions, Eugène Mba, après que ses détracteurs lui ont collé de motifs fallacieux de détournements et autres griefs, le poussant de fait à démissionner de sa fonction, s’était vu obliger de se résigner en jetant l’éponge sous les menaces et la pression de la Young Team.
D’ailleurs, croit savoir une source bien introduite des arcanes du pouvoir » Eugène avait été accusé à tort parce qu’il était intègre. Ce dernier voulait bien faire les choses, et quand il a voulu s’occuper du cas de la dame ( belle mère d’un membre de la YT influent ) qui percevait 10 millions de primes mensuellement, ils ont été contraints de demander sa tête sur un plateau d’argent. Mais, comme Dieu savant rendre justice, où sont-ils et que sont-ils devenus aujourd’hui ? », questionne t-il.
Pour une bonne frange d’agents municipaux, Eugène Mba serait la meilleure carte à jouer car, il serait déjà au fait de certains épineux dossiers de la Mairie. « Son pragmatisme, ses compétences indéniables, plaident en sa faveur », estime Jules, un agent municipal depuis 15 ans.
Sur un plan purement géo-politique, André, affecté à l’inspection municipale, soupçonne le retour d’Eugène Mba à l’Hôtel de Ville, parce que, selon lui, le mandat de la communauté fang ( selon un principe traditionnel non écrit ) avait été parasité et dynamité par de malveillants » – En rappel, pour un seul mandat de 5 ans, la Commune de Libreville a successivement connu trois maires ( Léandre Nzué, Eugène Mba, Christine M’ba Ndutume). Pour André, autant dire qu’aucun de ces trois maires n’a pu disposer de temps nécessaire pour bien travailler dans la sérénité.
Si, l’opinion lui est favorable par rapport à d’autres candidatures ( S.William Akassaga, Sylvie Kotha, Léandre Nzué…), il reste néanmoins que, les agents municipaux ne lui accorderont pas un temps de grâce, notamment pour la régularisation de plusieurs situations administratives ( rappels soldes, indexation de la nouvelle grille indiciaire, régularisation des dossiers administratifs de certains agents, avancements automatiques, le paiement des pensions aux retraités, etc.
Avec l’arrivée à grand pas de la décentralisation visant le transfert des pouvoirs du gouvernement central vers les collectivités locales, en termes de compétences et de moyens financiers. L’Etat compte céder 5% de son budget au profit des collectivités locales, soit 100 milliards de nos francs, et mettra en place un fond de péréquation pour les collectivités locales.
Le Censeur d’Inanga

