Suite à une opération conjointe, menée le 20 octobre 2025 dernier à Franceville, dans la province du Haut-Ogooué, par la Direction Provinciale des Eaux et Forêts, la Direction de Lutte Contre le Braconnage (DLCB) et l’antenne de la Police Judiciaire (PJ) du Haut-Ogooué, appuyée par l’ONG Conservation Justice, trois personnes ont été avec deux pointes d’ivoire sectionnées en 17 morceaux.
De nationalité gabonaise, deux des trois présumés trafiquants ont été interpellés au moment de conclure la vente de 17 morceaux des défenses d’ivoire
. Des trophées de faune d’une espèce animale sauvage intégralement protégée au Gabon, en l’occurrence l’éléphant.
A la suite des arrestations des deux premiers suspects, un troisième présumé trafiquant de faune, présenté comme le propriétaire des deux défenses d’ivoire, s’est rendu de façon volontaire aux forces de l’ordre. C’est à la suite de ce geste qu’il a été interpellé et gardé aussi à vue.
Par la suite, les trois indélicats ont été déférés devant le Parquet Spécial de Libreville lundi 27 octobre 2025 avant que ce dernier ne transfère l’affaire au juge d’instruction qui a mis deux des trois trafiquants sous mandat de dépôt et d’accorder une liberté provisoire au troisième, présenté comme le chauffeur du véhicule qui les a transportés.
Ces interpellations montrent à quel point le trafic des espèces de faune se généralise au Gabon, notamment dans le sud-est du pays. Ceci n’est cependant pas sans incidence sur les espèces sensibles telles que l’éléphant de forêt qui figure dans la liste rouge de l’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN) des espèces menacées, en tant qu’espèce en danger critique d’extinction. Leurs populations ont ainsi fortement diminué. En atteste, l’alerte de l’UICN.

