Éthiopie : Clap de fin du 2ᵉ Sommet africain sur le climat sous des perspectives prometteuses

Le deuxième Sommet africain sur le climat s’est achevé le mercredi à Addis-Abeba, après trois jours de travaux intenses consacrés aux enjeux environnementaux et énergétiques du continent. Dans un contexte marqué par l’urgence climatique et ses répercussions sur la sécurité alimentaire, la biodiversité et la stabilité économique, la rencontre a permis de faire le bilan des engagements pris lors de la première édition et de définir de nouvelles orientations.

Au centre des discussions figurait la nécessité pour l’Afrique de renforcer son autonomie énergétique, d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables et de promouvoir une gestion durable des ressources naturelles. Chefs d’État, ministres, experts, représentants de la société civile et partenaires financiers ont unanimement souligné l’urgence d’une action collective visant à réduire la dépendance aux financements extérieurs et à bâtir des mécanismes africains de résilience climatique.

Lors de la cérémonie de clôture, le Premier ministre éthiopien a rappelé que « l’Afrique n’est pas seulement victime du changement climatique, elle est aussi une terre de solutions ». Il a invité les pays du continent à transformer leurs vulnérabilités en opportunités, en misant sur la synergie des politiques nationales et régionales afin de donner un nouvel élan à la transition écologique.

Les participants ont adopté une déclaration finale ambitieuse, prévoyant la création d’un Fonds africain pour le climat afin de mobiliser des ressources internes, la valorisation des énergies propres (solaire, hydroélectrique, éolien, géothermie), le renforcement des capacités locales en matière d’agriculture intelligente et la promotion de la jeunesse et de l’innovation comme moteurs de la transition. Cette feuille de route vise à inscrire durablement l’Afrique dans une dynamique d’action concrète et mesurable.

Enfin, le sommet a réaffirmé l’exigence d’une justice climatique à travers un plaidoyer commun pour que les pays industrialisés respectent leurs engagements, notamment le versement annuel de 100 milliards de dollars prévu par l’Accord de Paris. Cette rencontre, considérée comme une étape préparatoire à la COP30 de Belém au Brésil, marque la volonté de l’Afrique de se présenter avec une voix unifiée et un agenda clair sur la scène mondiale.

Paul Essonne

Journaliste

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