En séjour à la prison centrale de Port-Gentil depuis l’année 2021, Darlin Ogandaga(29 ans) et son frère Ilane Nfle(26 ans), ont comparu devant la Cour criminelle pour répondre du crime de viol sur mineure de moins de 18 ans commis sur leur cousine, R., la fille du petit-frère de leur maman.
Les faits se sont déroulés courant septembre 2021, alors que R. habitait encore avec son petit-frère chez leur tante. Selon les déclarations de la fillette à la barre, un jour Darlin l’avait appelée dans la chambre. Elle répondit naturellement à l’appel de son cousin sans se douter de ce qui l’attendait. Une fois dans la pièce, Darlin l’a déshabillée et allongé sur le lit. Il baissa son pantalon par la suite et abusa d’elle.
Un autre jour, se fut au tour d’Ilane de faire la même chose à R., tenue au silence par des menaces. La fillette a déclaré en avoir toutefois parlé avec son petit frère, âgé de 3 ans, à l’époque. C’est ce dernier qui, s’étant rassuré que sa sœur et lui avaient quitté la maison de leur tante, avait tenu informé leur papa.
Bouleversé, le père de R. l’a conduite à l’hôpital pour des examens. Un certificat médical est établi. Celui-ci indique que R. a perdu son hymen.
Furax, son père va porter plainte contre ses neveux. Même si ce dernier a finalement refusé de se constituer partie civile, le jour du procès.
En enquête préliminaire, devant le juge d’instruction ou à l’instruction à la barre, chacune des parties est restée constante sur ses déclarations. La fillette, affirmant qu’elle avait été violée par ses cousins.
Ces derniers, eux, réfutent les faits qui pèsent sur eux. En effet, les mis en cause ont déclaré n’avoir jamais touché leur petite sœur. Pourtant la petite assure s’être rapprochée de sa tante pour lui dire qu’elle avait mal au bassin. Mais la tante a droite que R. n’avait jamais été malade tout le temps qu’elle est restée chez elle.
Au même titre que son frère, Ilane a déclaré être choqué par les allégations de R. « Je ne comprends pas pourquoi elle raconte tout ça. Si je dois faire ce genre de chose, pourquoi ne pas le faire à une voisine, ou même à ma petite amie que R. voyait souvent à la maison. Pourquoi le faire à mon sang », a s’est lamenté Ilane devant la Cour.
Son frère, lui, pense qu’ils sont les victimes collatérales de problèmes qui existaient entre leurs parents. En clair, les accusés n’éclatent pas la thèse selon laquelle, le père de R. aurait pu demander à sa fille de relater ces faits. Une manière pour le papa de R., croient comprendre les indélicats, de faire du mal aux enfants de sa sœur, à défaut de s’en prendre à elle-même.
L’âge de R. au moment des faits, n’a pas pu être déterminé pendant l’instruction à la barre. Un élément qui selon l’avocat de la défense, entretient le flou sur cette affaire à côté du certificat médical qui pour le magistrat est insuffisant pour condamner les mis en cause.
En effet, selon Maître Sarah Ogniane, R. aurait dû être soumise à des examens médicaux approfondis. Ceux-ci, à l’en croire, auraient permis d’être clairement fixé sur l’état de l’appareil génital de la fillette que le certificat médical présenté comme étant « délabré ».
Au regard de ce qui précède, Maître Sarah Ognyane a plaidé pour l’acquittement au bénéfice du doute, outre la remise en question du certificat médical.
Pour le ministère public, cela ne souffre d’aucun doute, les faits de viol sur mineure sont établis. Ainsi, il a requis la culpabilité des accusés et leur condamnation à 30 ans de réclusion criminelle.
Sortie de la chambre noire, la Cour a déclaré : « statuant publiquement, contradictoirement à la majorité des voix, en matière criminelle et dernier ressort. Déclare les nommés Ogandaga Darlin et Nfle Ilane, coupables du crime de viol sur mineure de moins de 18 ans. En répression, les condamne, chacun, à 15 ans de réclusion criminelle, dont 7 assortis du sursis et à une amende de 1 million de francs ».
Source OMI.

