Il faut comprendre que depuis plusieurs années, de nombreux fonctionnaires gabonais attendent désespérément la régularisation de leur situation administrative. Certains sont en attente d’intégration, de titularisation, d’avancement ou de reclassement. D’autres, par contre déjà retraités, attendent le paiement de leurs rappels ou de leur pension. Ces lenteurs administratives ont un impact direct et dramatique sur leur quotidien.
S’agissant des rappels impayés depuis des années dus aux fonctionnaires pour leur ancienneté ou pour des promotions qui n’ont jamais été prises en compte, s’accumulent sans être versés. Pourtant, ces sommes représentent pour beaucoup un droit acquis. Malheureusement, les lenteurs bureaucratiques et le manque de volonté politique font que ces paiements sont sans cesse repoussés. Certains agents publics témoignent avoir attendu plus d’une décennie (10 ans) sans résultat, malgré les promesses répétées des autorités.
Cas des salaires insuffisants pour vivre dignement, la faiblesse des salaires de base. Un grand nombre de fonctionnaires, notamment ceux du secteur éducatif ou de la santé, perçoivent des rémunérations bien en dessous du coût de la vie. Face à l’inflation galopante et à la hausse des prix, ces salaires ne permettent plus de couvrir les besoins essentiels, tels que logement, nourriture, transport, scolarité des enfants, soins de santé, etc.
Des conséquences sociales graves. Car, cette précarité entraîne un découragement généralisé chez les agents de l’État, souvent obligés de cumuler plusieurs activités ou de s’endetter pour survivre. Le moral est au plus bas et la motivation au travail en est fortement affectée. D’ailleurs, certains finissent par abandonner leur poste ou sombrer dans la dépression. Étant donné que la qualité du service public s’en ressent directement, au détriment des usagers.
Un appel urgent à l’État, d’autant plus que face à cette situation injuste, déplorable et persistante, les syndicats de la fonction publique, les organisations de la société civile et les concernés eux-mêmes appellent à une réforme urgente du système administratif. Puisqu’il est impératif que l’État gabonais tienne ses engagements envers ses agents, en procédant à la régularisation des situations administratives en souffrance et au paiement intégral des rappels. Il est aussi urgent de revaloriser les salaires pour permettre aux fonctionnaires de vivre dignement.
Enfin, certes les rappels ont été envoyés, le dilemme c’est qu’ils sont nombreux qui disent non, en prenant un cas dont l’Etat devrait 24 millions Fcfa, comment comprendre que c’est 1 million seulement qu’il a perçu. On va encore dire quoi que ce n’est pas insignifiant ?

