La révision du Code électoral pour l’organisation d’élections libres, sincères et transparentes est l’urgence du moment. C’est l’étape suivante, dans le chronogramme du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), vers un retour à l’ordre constitutionnel en République Gabonaise.
2009 et 2016, deux années charnières durant lesquelles nous avons enregistré des violences et contre violences, des exactions, des décès, des exécutions, des portés disparus… Un rapport conflictuel tenace qui a marqué une forte crise de confiance entre les tenants du pouvoir et les populations qui revendiquaient leur vote. Des affres qui interviennent le plus souvent à la suite des élections présidentielles.
En 2023, le contentieux de 2016 n’ayant pas été vidé, une atmosphère suffocante planait sur l’élection présidentielle. A coups sûrs, de nouvelles violences post-électorales menaçaient de tout emporter comme un torrent. De justesse ! In extremis ! L’arrivée des militaires armés au Centre Gabonais des Élections (CGE), a sonné le glas de la fin d’une ère et le début d’une autre qui porte l’espoir de tout un peuple: la restauration de nos valeurs et de nos institutions.
Le 30 août 2023, est désormais une date inscrite dans les annales de l’histoire de notre pays. C’est la Transition. Une situation exceptionnelle dirigée par le Général de Brigade Brice Cloraire OLIGUI NGUÉMA et le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), ils conduisent le pays, assurent la continuité de l’Etat en attendant le retour à l’ordre constitutionnel. Un nouveau Gabon arrive avec des institutions et des lois fortes qui garantissent les droits et libertés dans un environnement qui prend en compte les préoccupations de tous et de chacun.
La traversée pour le retour à l’ordre constitutionnel se poursuit. À la suite de la consultation référendaire du 16 novembre 2024, notre pays s’active à la préparation d’un nouveau Code électoral qui devrait garantir transparence et honnêteté à travers les actions d’un processus électoral fiable qui établira et restaurera un climat de confiance entre les populations et leurs dirigeants. C’est assurément dans cette perspective que nous faisons allusion à la sincérité de l’élection. La prochaine élection présidentielle ne devrait donc plus aboutir à des résultats contestés avec des accusations de fraudes entraînant des violences, exactions et des décès… Nous devons être capables d’organiser des élections crédibles dans la transparence (ce qui est clair et évident) et la sincérité (sans manœuvre frauduleuse) qui effaceraient les larmes perdues dans les limbes de contestations des résultats électoraux. À la lumière du nouveau Code Electoral, 2025 serait en principe une année icônique, une année de couronnement qui rayonne et illumine comme le soleil, le visage de tous les gabonais. L’espoir. L’avenir apaisé. La confiance.
À cet effet, nous proposons ce qui suit:
1/ La non implication du ministère de l’intérieur. En effet, il est préférable, pour l’objectivité et la transparence recherchées, que ce département ministériel soit et reste distant de l’organisation des scrutins une fois le toilettage des listes électorales achevé. Et d’ailleurs en science, on nous enseigne que le sujet doit être distant de son objet d’étude pour marquer neutralité, objectivité, sincérité et transparence des théories;
2/ Assurer l’interconnexion des différents bureaux de vote à l’organe central organisant le scrutin;
3/ Dans les bureau de vote, chaque représentant de candidat, munit d’un téléphone portable initialisé ou formaté, filme le procès verbal (PV) et aussitôt l’envoie à l’organe central des élections qui travaille en tandem avec le Conseil National de la Démocratie (CND);
4/ Le CND aura les tendances centralisées et sera en contact avec tous les candidats des partis politiques et les indépendants en compétition;
5/ L’organe central des élections réceptionnera tous les procès verbaux physiques. Il confrontera ou vérifiera tous les résultats consignés à ceux envoyés par les représentants des candidats des bureaux de vote aux candidats;
6/ L’organe central annoncera par la suite les résultats vérifiés, confirmés après avoir pris le temps et le soin de s’accorder avec les tendances enregistrées par le CND;
7/ La Cour Constitutionnelle proclamera après s’être accordé avec le Conseil d’Etat qui a traité tous les recours assisté par le Conseil National de la Démocratie (CND);
8/ Fixer un délai pour la proclamation des résultats de vote ( maximum 2 jours ) puisque les tendances seront connues;
9/ Les principes démocratiques exigent la sécurité des bureaux de vote et l’absence d’intimidation. À cet égard, nous proposons l’installation des tentes d’attente dans les établissements choisis par l’organe central des élections, lesquelles permettront aux électeurs de suivre sereinement et avec confiance les dépouillements jusqu’à l’acheminement des urnes si possible;
10/ Le plafonnement des budgets de campagne pour une égale participation;
11/ Une distribution équitable des subventions de l’Etat à tous les candidats à l’élection présidentielle;
12/ Un découpage électoral juste, équilibré et symétrique (plus de circonscriptions plus denses que d’autres).
Pour LES FONDAMENTALISTES,
Sandrine NGUÉMÉBÉ ENDAMANE.