Transition politique au Gabon : Nomination du Bureau de la Commission pour l’élaboration du code électoral

Le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a marqué une nouvelle étape dans la réforme du système électoral gabonais. Le samedi 7 décembre 2024, lors d’une cérémonie tenue à l’ambassade du Gabon à Paris, il a procédé à la nomination de 30 personnalités pour composer le bureau de la commission nationale chargée de l’élaboration de l’avant-projet du code électoral.

Cette annonce rendue publique via un communiqué officiel, le numéro 68, est lue par le porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.

La composition du bureau met en avant des figures clés de la Transition. À sa tête, en qualité de Coordonnatrice, on retrouve Murielle Minkoue-Mintsa, ministre de la Réforme des Institutions, épaulée par Herman Immongault, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, en tant que Coordonnateur adjoint 1, et le Général de corps d’armée Dieudonné Pongui, Coordonnateur adjoint 2. L’équipe comprend également des rapporteurs dont le Dr Alexis Nang Ondo et ses adjoints, Abdu Razzaq Guy Kambogo et le Magistrat Gira Ondzanga. Ces personnalités incarnent la diversité et les expertises nécessaires à cette réforme d’envergure.

Parmi les membres de ce bureau, on note la présence de figures politiques, religieuses et académiques influentes. Le ministre de la Défense nationale, le Général Brigitte Onkanowa, et le ministre de la Justice, Paul Marie Gondjout, figurent en bonne place. D’autres personnalités comme Zacharie Myboto, Didjob Divungi Di Ndinge, Monseigneur Éphrem Ndjoni, et le professeur Téléphore Ondo témoignent de la représentativité élargie de cette commission. Ce mélange d’expertises reflète l’engagement du CTRI à intégrer toutes les sensibilités pour mener à bien cette mission cruciale.

La création de ce bureau s’inscrit dans le cadre des réformes annoncées par le Général Oligui Nguema lors de son discours à la nation, le 4 décembre dernier. Ce discours faisait suite à la victoire du « OUI » au référendum constitutionnel du 16 novembre 2024, un tournant marquant pour la Transition. En adoptant les recommandations issues du Dialogue National Inclusif (DNI), cette commission devra concevoir un cadre juridique électoral plus transparent et inclusif, favorisant ainsi une meilleure représentativité politique au Gabon.

Avec cette initiative, le Gabon amorce un processus déterminant pour sa stabilité démocratique. La commission nationale, portée par ces personnalités diverses et compétentes, a désormais la tâche délicate mais essentielle de moderniser le code électoral. Ce projet, inscrit dans une dynamique de renouveau institutionnel, pourrait jeter les bases d’un système électoral durable et équitable, répondant aux aspirations de l’ensemble des citoyens gabonais.

Paul Essonne

Journaliste

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