Le projet de réforme constitutionnelle actuellement en discussion au Gabon introduit plusieurs changements significatifs visant à réorganiser la structure institutionnelle du pays. Parmi les modifications clés, la suppression du poste de Premier ministre se distingue. En effet, le président de la République pourra désormais s’appuyer sur un vice-président et un vice-président du gouvernement, tous deux nommés par lui. De plus, le chef de l’État conserve la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale.
Le projet propose aussi un ajustement sur l’âge minimal pour devenir ministre, fixé à 30 ans. Par ailleurs, les députés seront élus pour des mandats de cinq ans, renouvelables sans limite. En cas de vacance prolongée du pouvoir présidentiel, le vice-président assurera l’intérim, mais si cette vacance dépasse 120 jours, c’est le président du Sénat qui prendra le relais.
Cependant, certaines dispositions restent intangibles et ne pourront être modifiées par cette réforme. Par exemple, le nombre de mandats présidentiels reste limité, et le suffrage universel direct demeure la méthode d’élection du président. Le texte réaffirme aussi la définition du mariage comme étant l’union entre un homme et une femme, en accord avec la législation précédente.
Ce projet, inscrit dans un contexte de transition politique, reflète la volonté de réorganiser les institutions tout en préservant certains piliers de la Constitution actuelle. La société civile, pour sa part, a vu son rôle consolidé dans cette réforme, ce qui marque une reconnaissance de son importance dans la gouvernance future du pays.