Le 22 juillet dernier, un événement marquant a eu lieu à la prison centrale de Libreville, où 110 agents de la Sécurité Pénitentiaire ont reçu leurs attestations de formation des mains du Secrétaire général du ministère de la Justice, François Mangari. Cette cérémonie, qui fait suite aux formations dispensées au Centre national de santé mentale de Melen et à la Direction de la sûreté urbaine, s’inscrit dans une initiative plus large visant à améliorer les conditions de détention et à humaniser les lieux de privation de liberté au Gabon.
Les formations, tenues les 27 et 28 mai 2024, ont porté sur la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que sur les principes d’hygiène et de salubrité. Ces sessions ont été organisées en réponse aux recommandations du sous-comité pour la prévention de la torture, formulées après leur visite au Gabon en mars 2024. Les agents formés ont ainsi acquis des compétences essentielles pour mieux traiter les détenus et améliorer les conditions de vie au sein de la prison.
L’initiative s’inscrit également dans le cadre des « 10 jours d’actions pour humaniser les lieux de privation de liberté », célébrés à l’occasion de la Journée nationale des droits de l’homme le 30 mai 2024. À cette occasion, les agents de la Sécurité Pénitentiaire ont été sensibilisés à l’importance de leur rôle dans l’amélioration des conditions de détention et ont été encouragés à adopter des pratiques plus humaines et respectueuses des droits des détenus.
Lors de son discours, le Secrétaire général François Mangari a souligné l’importance de ces formations et des mesures prises pour répondre aux recommandations internationales. Il a rappelé la grâce présidentielle accordée en avril dernier à 687 détenus et l’assainissement de la prison centrale de Libreville comme des étapes cruciales vers une meilleure gestion des lieux de privation de liberté. Ces actions témoignent de l’engagement des autorités gabonaises à réformer le système pénitentiaire et à garantir des conditions de détention dignes.
François Mangari a exhorté les récipiendaires à mettre en pratique les enseignements reçus et à continuer de s’efforcer d’améliorer les conditions de détention au Gabon. Cette initiative marque un pas significatif vers l’humanisation des prisons gabonaises et la promotion des droits de l’homme, en alignement avec les standards internationaux de traitement des détenus. La formation continue des agents pénitentiaires est essentielle pour assurer le respect et la dignité de toutes les personnes privées de liberté.