C’est en ma qualité de servante de la Lumière et de citoyenne libre, indépendante et engagée que je me permets de vous adresser cette correspondance ce matin.
Ce désir est subitement né en moi lors de votre passage au Rond-point de la Démocratie, pendant votre tournée Républicaine au frais du contribuable gabonais.
Mais avant de vous délivrer mon message je voudrais m’enquérir de votre état de santé.
Comment vous portez vous ?
Je suis persuadée qu’en tant que Chef de l’Etat, la lourde responsabilité de servir la Nation vous oppresse, encore plus aujourd’hui où chaque gabonais, croule sous une dette abyssale et n’arrive pas à se nourrir correctement.
Mais je voudrais quand même savoir, en tant qu’être humain, vous Monsieur Alain Bernard Bongo, comment vous sentez-vous ?
Je ne sais pas si ceux qui vous entourent vous posent cette question avec sincérité tous les matins.
Si tel est le cas, attendent ils une réponse sincère de vous ?
Mais parce que nous sommes tous humains et que notre devoir est de servir la Lumière, et partant la Patrie, la Famille et au-delà le Peuple Gabonais, il est important d’être en bonne santé.
C’est pourquoi, j’insiste encore, après une si longue absence, comme vous l’avez-vous-même souligné, comment vous sentez-vous ?
Êtes-vous en forme, en bonne santé, en harmonie avec vous-même et tout ce qui vous entoure ? Êtes-vous en harmonie avec le Peuple Gabonais ?
J’espère et je prie que oui. Pourquoi donc ?
Parce que le message que je suis conduite à vous livrer parle d’Amour.
L’Amour au sens vrai, authentique. L’Amour pour vous, l’Amour pour le Gabon et le Peuple Gabonais. En définitive l’Amour pour la Lumière.
Après votre maladie, et tout ce qui a suivi comme stratégies de mensonges pour nous maintenir dans l’ignorance totale de votre réelle situation sanitaire, je me suis longtemps demandée si vous vous aimiez et si votre famille, vos collaborateurs et le peuple Gabonais vous aimaient ?
Pour ma part, au sortir des élections de 2016, j’ai ressenti de la haine pour vous.
Que la Lumière me pardonne.
Oui, j’ai éprouvé de la haine pour vous, et pour tous ceux qui ont empêché les gabonais de rêver et ont préféré faire du Gabon une rivière de larmes et de sang.
Et j’ai failli perdre mon âme, car la haine est un sentiment laid, qui tue le haineux en lui ôtant, la joie, l’amour, la bonté, et la générosité.
La haine engendre la colère, la jalousie, la méchanceté gratuite et bien d’autres maux.
Si nous avions la possibilité de regarder la haine en face, nous serions tétanisés par la peur et le dégoût, mais nous ne pourrions pas soutenir son regard tellement c’est hideux.
Ce sentiment de haine m’a liée à vous et j’ai failli perdre pied.
Il faut que je vous dise que je suis de nature joyeuse. J’aime rire, c’est ma force. Et je ris en général de tout.
J’ai donc recherché désespérément cette partie lumineuse en moi et je m’y suis agrippée de toutes mes forces. J’ai pris la résolution de vous ignorer.
Votre accident cardio-vasculaire en 2018 à Ryad a été pour moi, comme pour beaucoup de compatriotes, une juste rétribution de ce que vous aviez semé.
Mais la Lumière fait grâce à qui elle veut.
Pendant qu’une grande partie de la population célébrait votre disparition, pensant sortir du chaos qui l’avait plongée au fond de l’abîme, moi je savais grâce à un songe que vous étiez devenu prisonnier de votre enveloppe charnelle qui n’obéissait plus à votre volonté.
C’est parfois difficile de mettre des mots sur des maux.
Je me suis longtemps interrogée sur ce songe, me demandant pourquoi je me retrouvais là, à vos côtés dans une telle situation ?
Je voudrai vous dire aujourd’hui que tout est grâce. J’espère que vous avez pu en prendre conscience également.
Le Créateur des mondes qui détient le souffle de vie à choisi de vous ramener. Était-ce pour vous permettre d’expérimenter les différentes facettes de l’humain ?
Le peuple Gabonais qui est très gentil et hospitalier s’est mis à vous haïr, aucun répit aucune compassion pour une personne malade. C’était effarant. En même temps sans vouloir le justifier ceux qui avait fait fi de notre pacte social, chèrement établi après la conférence nationale de 1990, pour garantir leurs intérêts égoïstes et autres privilèges, y ont grandement contribué.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Mais la haine n’engendre que plus de haine. Leurs cœurs se sont tellement desséchés qu’ils ne se rendent pas comptes que c’est cela même qui accroît leurs souffrances.
Et donc, le désastre que subit le peuple Gabonais sur tous les plans, politique, social et institutionnel n’est que la conséquence de ce manque d’amour.
L’on ne peut donner que ce que l’on a en soi.
La lumière ne connaît pas la haine. Pour servir la Lumière il faut se revêtir du manteau de l’amour et de l’humilité.
Le peuple Gabonais est constitué à 90% de croyants. Mais en quoi ou plutôt en qui croient-ils ? Qui servent-ils dans leurs différents cultes? Qui invoquent-ils dans leurs prières ? Ces croyants le savent-ils eux-mêmes ?
Mais peut-on être croyant et menteur ? Peut-on être croyant et voleur ? Peut-on être croyant et assassin ? Peut-on être croyant et être tout le temps colérique et haineux ? Peut-on être croyant et paresseux ?
Notre Créateur n’est qu’Amour et miséricorde. Qui croient ils donc prier lorsque dans leur cœur refroidi ne ressort que des désirs impurs et haineux ?
Mais comment en sommes-nous arrivés là ? Qu’avez-vous donné ou fait au peuple Gabonais pour qu’il refuse de compatir alors même que vous aviez déjà un pied dans la tombe ?
Au plus profond de vous, vous savez qui vous êtes vraiment ?
Vous seul connaissez votre histoire. Elle n’a pas dû être facile malgré les apparences.
Mais quelque soient les conditions dans lesquelles vous vous êtes retrouvé au Gabon, vous devriez juste rendre Grâce au Créateur.
Je suis consciente que le traumatisme vécu dans l’enfance fait de nous des adultes brisés et cela se répercute sur l’ensemble de nos choix de vie si on ne reçoit pas le bon diagnostic et les soins adéquats à temps.
Vivre sur terre, c’est rechercher la Volonté du Créateur des mondes et veiller à la respecter.
Nous pouvons toujours choisir d’accomplir la Volonté Divine ou de l’ignorer. C’est notre libre arbitre qui nous donne cette faculté.
Mais dans tous cas, nous devons toujours répondre de nos actes. Notre souffrance vient du fait que nous ignorons souvent les lois de notre Créateur contenues dans sa volonté pour faire notre propre volonté.
Que la lumière nous pardonne nos offenses.
Mais pour servir son Créateur, il faut l’aimer plus que tout. Et c’est cet amour qui nous permet de le servir en toute humilité.
Pour des hauts Responsables tels que vous, l’amour du prochain doit être votre boussole.
En effet, se mettre au service de son prochain, c’est d’abord l’aimer. Mais pour l’aimer il faut s’aimer soi-même. C’est cet amour qu’on a pour soi qu’on donne à son prochain.
C’est sans doute la raison pour laquelle il nous a été recommandé d’aimer son prochain comme nous nous aimons et comme Dieu nous a aimés.
En effet tout ce que nous donnons à notre prochain, en bien comme en mal, nous nous l’infligeons à nous-mêmes. Et selon la loi des semailles et des moissons, nous ne pouvons récolter que ce que nous avons semé.
Ainsi si nous voulons récolter plus d’amour, semons de l’amour.
L’Amour engendre des belles fleurs, et naturellement un parfum de bonne odeur. L’Amour engendre la joie, la bonté, la générosité et plus encore.
C’est parce que j’ai expérimenté la haine une fraction de seconde, que je me suis retrouvée attachée à vous dans un endroit sombre et plein d’excréments, ne recevant que de la haine d’une foule décidée à en finir avec vous.
Que la Lumière nous pardonne.
Aujourd’hui étant pleine d’amour et consciente de ma mission spirituelle, je vous envoie des vagues d’amour. Et je vous invite vous et le peuple Gabonais à cultiver dans le jardin de l’Amour.
Si nous nous ouvrons au rayon de l’Amour, tous les messages haineux, violents, mensongers disparaîtront car ils ne seront plus alimentés et tout le mal que cela a pu engendrer s’effondrera sur lui-même.
C’est seulement dans le rayon de l’Amour véritable que nous arriverons, tous ensembles, avec la grâce de notre Créateur, à sauver le Gabon de la destruction programmée par les ténèbres.
Oui un plan diabolique vise à détruire le Gabon et son peuple pour s’accaparer d’un trésor enfouie source de toutes nos bénédictions, et tout ce qui se fait actuellement entre dans son dessein de destruction.
Mais nous pouvons encore tous sauver notre pays le Gabon, en nous purifiant et en nous ouvrant au rayon de l’Amour.
Il est important de souligner que l’Amour véritable et authentique est sévère et juste. Il ne peut s’accommoder de la paresse d’esprit et de nombreux vices qu’elle engendre.
L’incarnation vivant de l’Amour, le Christ, n’a-t-il pas exigé de ceux qui voulaient le servir, qu’ils portent leur croix pour le suivre?
Cela implique donc le travail. Autrement dit, pour suivre le Christ, il faut travailler, travailler d’abord sur soi, mais travailler aussi à servir la Vérité et la Justice. Car suivre l’Amour incarné, donc le Christ, c’est marcher sur le chemin de la Vérité, c’est cultiver l’Amour c’est être juste.
En effet, la Justice est l’autre face de l’Amour.
Aucune société ne peut se développer sans justice.
Qu’est ce que la Justice ? Au fond de notre âme nous le savons tous. Nous savons quand nous agissons pour le bien ou pour le mal, sauf si nous avons laissé notre conscience s’éteindre en ignorant cette petite voix intérieure qui nous guide souvent.
Mais nous pouvons tous aspirer à cette justice.
Même si la justice des hommes n’est qu’une pâle caricature de celle de Dieu, qui est parfaite, nous pouvons toujours aspirer à une véritable justice qui ne serait pas aveugle et qui permettrait vraiment d’être au service de la Vérité et du peuple et non du plus fort, du riche, des relations et donc au servir des ténèbres.
Je ne sais pas si ce message vous parviendra et j’ai longtemps hésité sur la forme qu’elle devrait prendre.
Je sais juste que je devais vous le transmettre, qu’il devait sortir de moi et être connu de tous car il s’agit d’un message de Lumière.
Aimez votre prochain comme vous-même et soyez juste.
Je sais que souvent on pense s’aimer et être juste. Mais la qualité de nos graines et de nos récoltes devrait nous interpeller.
Regardons nos œuvres. Sont-elles bonnes ou belles ? Regardons encore attentivement !
Qu’avons-nous semé au Gabon ? Est-il beau et rayonnant ? Y fait-il bon vivre ? Sommes-nous en sécurité ? Nous sentons nous protégés ? Mangeons nous à notre faim ? Nos anciens Y sont-ils respectés et bien pris en charge ?
Regardons encore plus attentivement. Sommes-nous aimés pour nos œuvres par nos frères, nos compatriotes, nos homologues, les peuples frères et voisins ?
Si comme moi beaucoup ont répondu avec sincérité par la négative, demandons-nous ce qui attise autant de haine partout, autour de nous. Ne sommes-nous pas responsables de cette situation ?
C’est notre introspection qui nous permettra , si nous sommes sincères et humbles, à reconnaître la vérité et à entrevoir, peut-être une lueur d’espoir.
La Lumière est Amour. La Lumière est justice. La Lumière est miséricordieuse.
Chacun récolte toujours ce qu’il a semé. C’est une loi de Divine et nul ne peut y échapper.
Mais nous pouvons toujours changer, si nous en prenons la ferme résolution et décidons de nous pardonner et de faire le bien. Même une terre aride finit par donner du bon fruit si elle est bien arrosée d’eau chaque jour.
Ce message d’amour devait être transmis, pour permettre à chacun de faire le choix de la destruction ou de la construction.
Demandons-nous ce que nous avons fait du Gabon par nos pensées et nos actions ?
Demandons-nous surtout ce que nous voulons faire du Gabon à partir de maintenant ? L’élever ou le détruire ?
Nous pouvons encore le sauver, si nous acceptons d’abord de reconnaître que le Gabon d’aujourd’hui n’est que le reflet de nos œuvres.
Nous pouvons encore le sauver, si nous nous réconcilions avec nos traditions et notre spiritualité.
Nous pouvons encore le sauver, si nous savons implorer la miséricorde du Créateur des Mondes, notre Seigneur Emmanuel.
Nous pouvons encore nous sauver, tout dépend de notre capacité à semer de bonnes graines.
Que la Lumière nous couvre.
Amen.
CORRINE, Gardienne du Gabon