On vient de le voir, à travers les réseaux sociaux qui crépitent en ce moment, le PDG, par la voix d’un de ses cadres, David Ella Mintsa, vient de faire une allocution.
De prime abord, il convient de noter les faits qui ont précédé cette sortie avant d’examiner la pertinence de celle-ci.
1) Des faits avant la sortie
Aux premières heures de ce jour, on a vu, publié sur la toile un article du journal en ligne estuaire infos. Ce article était titré ainsi qu’il suit: quand-lopposition-veut-mettre-la-division-aux-travers-des-propos-xenophobes-pour-exister-dans-les-coeurs-des-populations.
A la suite de cet article indigne, par l’orientation de son contenu, on a vu circuler sur la toile, en début d’après midi, une sorte de verbatim de Sylvia Bongo Ondimba, Présidente d’ honneur des femmes du PDG. Dans celui-ci, le cerveau de la bande des collégiens, ancien cerveau des ajeviens, déclare : » Mon pays le Gabon n’est pas un îlot fermé au monde, il est, a été et sera tjrs, une terre d’ouverture, d’accueil, d’hospitalité, de tolérance. »
En début de soirée, le tour est revenu au PDG de faire sa déclaration qui en tout point de vu commerce avec les propos de estuaire infos et de Sylvia Bongo Ondimba. Il ne fait donc l’ombre d’aucun doute, ces trois sorties participent d’une stratégie de communication dont le focus est de montrer à la terre et à l’univers que les gabonais glissent vers un comportement dangereux, la xénophobie qui a occasionné, ailleurs, des conséquences fâcheuses. Tel est donc le contexte.
2) Analyse au fond de la sortie du PDG.
En faisant cette sortie le PDG vient, au moment où Ali Bongo est en tournée républicaine, précampagne oblige, de montrer à la face des gabonais qu’il cautionne la politique d’ostracisme menée contre les gabonais d’origine au profit des gabonais qui ont obtenu la nationalité à tour de bras.
Le PDG ne comprend pas que ce n’est pas l’opposition qui s’exprime et qui s’est exprimé lors de l’épisode Ousman Cissé mais bien le souverain qui est le peuple gabonais. Ce peuple exprime son indignation, non envers les étrangers en général, mais envers ceux qui occupent les fonctions au sein du gouvernement, de la haute administration et des établissements publics. Ces fonctions pensent-ils, et à raison, doivent être occupées pas les natifs de ce pays et non par ceux qui ont une patrie de rechange malgré leur nationalité acquise. On sait ce que Liban Souleyman est devenu ainsi qu’Accrombessi. Ils ont changé de pays et sont partis avec ce qu’ils ont géré. Mais pour les mêmes fautes commises, Ngambia est allé en prison, Mapessi est allé en prison. On ne saurait égrener ce chapelet, tellement il est long.
Le PDG version collégiens du Palais avec leur mentor Sylvia n’a pas pris la peine de lire la lettre que le compatriote Potta à adressé au PR. Dans cette missive à plume châtiée, notre compatriote a été pertinent en montrant au PR quels étrangers étaient visés par l’indignation des gabonais. Mais comme d’habitude, le Secrétariat général s’est aplati comme un chien caniche devant ceux qui n’ont jamais affronté le suffrage universel mais qui tiennent les commandes de l’Etat du fait de leur filiation ou de leur lien matrimonial, pour accoucher un discours immonde pour le peuple gabonais. Ces une honte!
Par cette sortie le PDG commet vis du souverain c’est à dire le peuple gabonais, une forfaiture inouïe.
Luiz de Gongora
