Le week-end dernier, le Gabon a encore enregistré un tremblement de terre, un état de fait que le mouvement « Trop c’est Trop » avait déjà dénoncé pour attirer l’attention du gouvernement, tout en dénonçant le gaspillage en ce qui concerne l’exploitation forestière et minière, pas véritablement de traçabilité. La population pourrait en déduire que la nature serait contre la nation au regard de la mauvaise répartition des richesses du sol et du sous-sol du pays au profit de certains.
Depuis le plus ancien tremblement de terre ressenti lors du séisme de Madinga, le 23 septembre 1974 dans l’Ogooué Lolo, d’une magnitude de 6,2 sur l’échelle de Richter, le Gabon vient à nouveau d’être touché par ce phénomène inhabituel, quarante-sept ans plus tard. A en croire les médias d’Etat, une première secousse a été ressentie le 6 mars 2021 dans les villes de Fougamou, Lambaréné et Ndjolé une seconde le 7 mars 2021 et une autre le 15 mars 2021 dans Libreville. Le dernier séisme avec une magnitude 5,5, selon l’institut de géophysique américain USGS a été enregistré à Mbigou, le dimanche 4 décembre dernier, à l’ouest du Gabon près du lac d’Eganza, à plus de 200 kilomètres au sud-est de la capitale Libreville.
Pour l’heure, le très britannique ministre gabonais garant de la forêt et de l’environnement n’a encore donné aucune explication, peut-être se prépare-t-il à le faire. Les populations sont en attente d’explications sérieuses, des compatriotes, sismologues, environnementalistes, archéologues, géologues spécialistes en la matière sur ces questions qui touchent à la sécurité publique. Ces derniers constatent que jamais la véritable expertise n’est mise à contribution afin de les rassurer. Tout est politisé au Gabon ! Pour le peuple, l’épicentre de ces tremblements de terre serait une zone convoitée pour son sous-sol extrêmement généreux en Or. Il s’agit de Lambaréné, Mouila, Fougamou, Sindara et surtout Etéké, qui serait la réserve aurifère identifiée la plus importante du pays (1) : Vingt-trois (23) Tonnes d’Or ! Selon l’ONG « Trop c’est Trop ».
Qu’à cela ne tienne, la population attend toujours les explications du gouvernement.