« Au doux pays des émergents » par Serge Abslow.

Au doux pays des émergents,

Ne pas avoir un peu d’argent,

C’est très dérangeant.

On fait tout pour l’argent.

Au doux pays des émergents,

C’est l’amour de l’argent,

Qui fait courir les gens,

En usant de leur entregent.

Au doux pays des émergents,

Maîtrisé par les régents,

On ne compte point l’argent,

Qui circule entre les dirigeants.

Au doux pays des émergents,

On est fasciné par l’argent.

Les parents aiment l’argent,

Leurs enfants adorent l’argent.

Au doux pays des émergents,

Les papas travaillent dur l’argent.

Les mamans dépensent cet argent,

Et les tchizas grignotent leur part de cet argent.

Au doux pays des émergents,

Les ministres volent l’argent.

Les fonctionnaires détournent l’argent,

Et le peuple pleure son argent.

Au doux pays des émergents,

L’argent du Président,

Ne va qu’à ses amis émergents,

Qui le redistribuent à leurs parents.

Au doux pays des émergents,

Les braqueurs tuent pour l’argent,

Mais les agents raquètent les gens,

Et les églises escroquent les croyants.

Au doux pays des émergents,

Les indigents mendient l’argent,

Les indulgents partagent l’argent,

Et chacun a sa part d’argent.

Au doux pays des émergents,

Si tu n’as pas de parents,

Tu n’auras point d’argent,

A moins de devenir émergent.

Paul Essonne

Journaliste

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