L’opération libérée les trottoirs, initiée par le gouvernement n’a pas eu un écho favorable au sein de la population. Les Gabonais ont plutôt eu l’impression que le chef du gouvernement Ossouka Raponda n’avait rien à proposer au chef de l’Etat, pour offrir les meilleures conditions de vie aux Gabonais et respecter son cahier de charge.
En effet, après le délai de 48 heures donné aux populations, le gouvernement a joint l’acte à la parole. Et, comme il fallait s’y attendre, les commençants sont montés au créneau pour dénoncer l’attitude des membres du gouvernement. Malgré le désarroi des commerçants, le grand ménage de déguerpissement des trottoirs a bel et bien débuté le dimanche 20 juin à 5h du matin au PK 12.
Le chef du gouvernement et ses collaborateurs qui pensaient avoir fait un grand coup à travers cette opération viennent de se rendre compte que cela est un échec total. Le Syndicat Libre des Commerçants du Gabon (SYLICOG) vient de dénoncer le caractère non républicain de cette action et décision du gouvernement. « Une décision trop brusque », il semble également que des partenaires sociaux n’ont pas été consultés lors de la mise en application de cette décision. Veut-on au nom d’une opération de salubrité publique tuer les petits commerces ?
Dans tous les cas, cette décision du gouvernement en cette période de crise sanitaire n’est pas salutaire. Ossouka et son gouvernement ferait mieux de chercher d’autres subterfuges pour montrer au chef de l’Etat, qu’ils apportent de meilleures conditions de vie aux Gabonais.