Selon l’analyse faite le 1er juin dernier par Abnousse Shalmani, chroniqueuse pour la chaîne d’information en continue LCI (groupe TF1), lors de l’émission « 24H Pujadas », la décision du Gabon d’intégrer le Commonwealth se justifie par « une lassitude vis-à-vis de la France ».
Apparemment, la candidature du Gabon pour intégrer le Commonwealth continue de faire parler d’elle. Le Gabon si c’est le cas, va être le 5ème pays africain à adhérer le Commonwealth. Une opportunité qui présente de nombreux avantages économiques pour ce pays de l’Afrique Centrale. Ainsi, le Gabon deviendrait le troisième Etat non anglophone à intégrer cette organisation économique qui comprend déjà 53 membres. Rappelons que le premier à été le Mozambique en 1995 et le deuxième le Rwanda en 2009.
La rencontre à Londres du Président de la République avec les autorités britanniques les 11 et 12 mai 2021 a sonné comme un cataclysme. Quelques mois avant, l’organisation du Commonwealth avait envoyé à Libreville des émissaires pour s’assurer que le Gabon respectait vraiment les droits de l’homme et les règles démocratiques. D’ailleurs, c’est grâce à ça que le Gabon a dépénalisé l’homosexualité le 23 juin 2020, ce qui est exceptionnel parce que 28 des 49 pays d’Afrique Subsaharienne continuent de condamner l’homosexualité parfois jusqu’à la peine de mort. Ceci peut affaiblir l’influence de la France. Selon la chroniqueuse « Le Gabon est lassé de l’attitude moralisatrice de la France, qui montre ce qui est bien et ce qui est mal ». Cela fait dix ans qu’Ali Bongo est au pouvoir lorgne du côté du Commonwealth et regarde la progression fulgurante du Rwanda. Il veut s’en inspirer et bénéficier du dynamisme Anglo-Saxon. Le Commonwealth est l’ouverture à de nouveaux débouchés, de nouveaux marchés avec Singapour, l’Inde et le Brésil. Ces pays du Commonwealth son plus dynamiques économiquement que les anciennes colonies française, la réalité est là, il faut être réaliste.
Autre point important développé par l’éditorialiste, l’absence remarquée de la France au niveau du Gabon dans la lutte contre la pandémie du Coronavirus. Ce pays colonisateur du Gabon n’a même pas été capable de lui envoyer des containers de doses de vaccins, c’est au contraire la Chine et la Russie qui l’ont fait. Chose inimaginable, il y a encore quelques années.