Très proche des autorités françaises depuis 2009, Ali Bongo comme ses autres homologues de l’Afrique francophone, veut revoir sa politique et sa relation avec la France. Et depuis quelques mois, il exprime de façon claire son désir de rentrer dans le Commonwealth. Le 18 mai dernier, Emmanuel Macron, n’a pas souhaité la présence du chef de l’État gabonais, au sommet de Paris sur l’économie africaine.
Les relations entre la France et le Gabon ne seraient plus au beau fixe. Habitué à jouer les premiers rôles dans les sommets entre la France et les pays francophones. Le Gabon, n’a pas été invité contrairement à une vingtaine de ses homologues africains le mardi 18 mai, au sommet sur le financement des économies africaines en France. Emmanuel Macron qui tente de reconquérir l’Afrique à travers des aides financières n’a pas tenu à inviter le Gabon, qui fait pourtant partie des pays ou les entreprises françaises ont des opportunités d’affaires et le monopole dans certains secteurs d’activités.
Ni en présentiel ni par visioconférence, le chef de l’Etat gabonais n’a pas assisté à ce sommet. A en croire certains observateurs de la vie politique, le Président Macron serait très remonté contre la décision d’Ali Bongo d’intégrer le Commonwealth. En dépit du fait que, du côté du bord de mer de Libreville, les collaborateurs du chef de l’Etat trouvent qu’il n’y pas lieu de s’alarmer. Comment comprendre que certains pays qui sont des anciennes colonies britanniques ont pu assister de façon présidentiel ou en visioconférence à ce sommet, pendant que les vieilles colonies comme le Gabon, avec qui la France partage tout une histoire, n’ont pas reçu d’invitation ? C’est pourquoi l’on est tenté d’affirmer que le Président français tenterait de faire pression sur Ali Bongo à travers ce sommet, pour qu’il renonce à son projet de rentrer dans le Commonwealth.
Le Sommet Afrique-France prévu à Montpellier en juillet prochain, où le chef de l’Etat gabonais est invité, édifiera mieux les Gabonais.