Ossouka Raponda : à quand une baisse du prix du sac de ciment au Gabon ?

Depuis  mars 2020,  avec l’arrivée du coronavirus, l’économie gabonaise  vit des moments difficiles. Une crise qui affecte  les populations,  notamment celles dites économiquement faibles. Depuis 7 ans que le groupe marocain est installé  au Gabon, la question de la révision du prix du sac de ciment n’a jamais été envisagée par les propriétaires de cette entreprise. Au sortir de l’entretien que le chef du gouvernement, Rose Christiane Ossouka, a accordé au vice-président du groupe CIMAT, propriétaire de CIMAF, Malik Sefrioui , nombreux sont les gabonais qui se demandent si, le prix du sac de ciment pourrait connaître une baisse avec la crise sanitaire, surtout qu’il est produit sur place.    

Rose Christiane Ossouka Raponda   en s’entretenant  mardi  dernier,  avec Malik Sefrioui, le vice-président des Ciments de l’Atlas (Cimat), propriétaire des Ciments d’Afrique (Cimaf).  Lors de cette rencontre,  les propriétaires   de la société Cimaf, ont vanté les investissements de leur entreprise et présenté les perspectives pour l’année 2021,   au chef du gouvernement.  Le groupe marocain, dit-on,  a déjà investi 61 milliards de francs CFA et  couvre largement le territoire national.   Ces derniers envisagent désormais  d’alimenter  la sous-région.

En effet, malgré  la crise sanitaire, Cimaf Gabon continue de satisfaire la demande intérieure.  L’inauguration l’année dernière de sa  deuxième ligne de production,  qui produit  en moyenne un million de sacs de ciment par an, illustre parfaitement cette bonne santé de l’entreprise. Malheureusement depuis 7 ans,  et en dépit de l’inauguration des nouvelles usines et les milliards amassés par l’entreprise, la révision du  prix du sac de ciment ne semble être la tasse thé des propriétaires de cette entreprise.

Le chef du gouvernement qui aurait pu aborder cette question, avec les propriétaires de Cimaf Gabon, s’est contenté de se féliciter des performances de l’entreprise au Gabon. Selon le Premier Ministre, l’installation de cette usine depuis  7 ans au Gabon, a un   « impact très positif sur l’emploi, l’industrialisation du pays, la diversification de l’économie, la balance commerciale, etc. », a tweeté le premier ministre gabonais à l’issue de son entretien.  Des appréciations acceptables  et compréhensibles,  eu égard à la situation économique difficile dans laquelle se trouve le Gabon, depuis le début de cette crise sanitaire.  Nonobstant ce fait, une  discussion autour de la question du prix du sac de ciment, aurait pu donner quelques galons au chef de l’Etat, qui souhaite offrir aux Gabonais de meilleures conditions de vie, en ces temps de crise sanitaire.

Raison pour laquelle,  ce  type de partenariat  devrait connaître  une révision et non un encouragement.   Surtout que, dans la sous-région d’Afrique centrale, notamment au Cameroun, le sac  de ciment est aujourd’hui vendu  à 4400 FCFA, voire 4300 FCFA  et au Congo  Brazzaville à 2450FCFA.

Le sous-sol gabonais est riche, et le secteur  de la cimenterie intéresse plusieurs investisseurs.  Le Gabon ne devrait pas se comporter comme un orphelin, tout au contraire, les investisseurs de ce secteur doivent tout mettre en place pour satisfaire les populations. Une exigence que Cimaf Gabon, semble balayer d’un revers de la main depuis 2014.

 

Ikoundi Nguema

Journaliste

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