Un constat s’impose aux yeux de tous les Gabonais, face à ces grands scandales qui secouent le ministère des Eaux et Forêts, c’est qu’Ali Bongo doit prendre la décision courageuse de virer Lee White. A travers ces scandales qui se sont multipliés pendant trois semaines, Lee White a démontré les limites de ses capacités à gérer le ministère des Eaux et Forêts. Les actes mafieux de ses collaborateurs qui sont en train d’être étalées au grand jour depuis le déclenchement de l’enquête judiciaire menée par les enquêteurs de la gendarmerie autour de la gestion des opérations de récupération des bois abandonnés démontrent clairement que Lee White à échouer et doit partir courageusement comme vient de le faire son ancien collègue Jean Marie Ogandaga ancien ministre de l’économie.
Si véritablement la volonté du Premier ministre Rose Christiane Ossouka est d’assainir l’image de son gouvernement, le cas d’incompétence de Lee White est devenu trop flagrant et doit le conduire à la démission. L’accumulation des dossiers à palabre autour de Lee White n’est plus à démontrer. Des parcs nationaux, en passant par la destruction des mangroves et finir avec la vente illicite de bois par ses collaborateurs les plus proches, les scandales n’en finissent pas.
Lee White qui avait pourtant clamer haut, être la personne indiquée pour mener à bien la destinée de ce ministère à la suite du scandale du kevazingogate l’année dernière se trouve désormais lui-même au cœur d’un scandale similaire. Seulement, s’il y a lieu de faire une comparaison avec le scandale du kevazingogate, celui que les Gabonais découvrent depuis quelques jour paraît plus important et implique un nombre plus important de responsables de l’administration des Eaux et Forêts, tous nommés par Lee White en remplacement de ceux qu’il avait jugé comme trop corrompus à son arrivée à la tête du ministère.
Il y a quelques mois au plus fort de la grève lancée par les agents de ce ministère, Lee White procédait aux nominations de ces agents aujourd’hui incriminés dans la vente illicite des volumes de bois abandonnés. L’on se souvient encore que les installer, il avait dû solliciter l’intervention de son collègue de l’intérieur qui avait à son tour intimé l’ordre aux gouverneurs et aux préfets pour faire libérer les locaux pris en otage par les agents qu’il avaient virés de leurs postes.
L’installation des nouveaux réputés incorruptibles avait donc été faite avec force dans toutes les provinces. C’est dans cette foulée que la directrice provinciale du moyenne Ogooué et le chef de cantonnements de Mitzic aujourd’hui placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville avaient été installés. La nouvelle chef de Cantonnement de Bitam, également en détention dans les geôles de la police judiciaire de Bitam a été présentée au parquet d’Oyem le lundi 21 décembre pour avoir détruit toutes les archives de l’administration forestière de ce département. A cela s’ajoute la vente frauduleuse des bordereaux qu’elle signait aux ressortissants étrangers pour le blanchiment de bois de sciage, qui lui rapportaient plus de 600.000FCFA par semaine.
Si la justice a épargné le direction générale des forêts, pour insuffisance de preuves, il faut reconnaître quelle n’a pas été tendre avec le chef de cantonnement de Mitzic à qui il est clairement reproché d’avoir encouragé l’exploitation forestière illégale dans l’ancien site du projet FE 2. Dans cette zone, des zones des ressortissants chinois s’y étaient installés avec la complicité d’un compatriote du nom de Ludovic Ondo. Ce compatriote installé à Mitzic a bénéficié du soutien financier et logistique du patron de des sociétés GIB/SOLIGA, un certains Huang Xiang Zuang installé sur la route de Lalara qui roulait aisément des grumiers sans bordereaux.
Durant l’enquête menée par les gendarmes, des accablant le directeur général des Forêts ont été rapportés aux enquêteurs. Il se trouve qu’à la suite de l’interpellation des sieurs Huang Xiang Zuang et Ludovic Ondo par les éléments de la direction générale des forêts, ces derniers qui étaient en audition au 5ème étage du ministère des Eaux et Forêts auraient réussi à prendre la fuite et sont introuvables à ce jour. Les enquêteurs qui ont cherché à comprendre comment deux individus d’un âge avancé ont réussi à s’échapper d’un ministère qui est pourtant gardé à son entrée par des gendarmes sont restés sans réponse de la part du directeur général Ghislain Moussavou pourtant acquitté par la justice.
S’il est vrai que l’implication du ministre Lee White dans toutes ces affaires n’a pas été prouvée au même titre que celle de son directeur général des Forêts, il reste tout de même que les personnes interpellées et placées sous mandat de dépôt ont été nommées par lui-même et étaient sous l’autorité de Ghislain Moussavou directeur général des Forêts. Dans le cas du scandale de la vente illicite des bordereaux à Bitam, le directeur provincial était pourtant informé de ce trafic, mais il n’a rien fait pour freiner cela. Certains agents disent également qu’il était informé de la destruction des archives par le chef du cantonnement de Bitam. Dans la province de la Ngounié également, il ya le scandale de la société FASER BOIS qui aurait acheté des volumes de bois abandonnés a vil prix appartenant à une concession forestière attribuée à un compatriote du nom de Sylvain Mavougou.
Nous y reviendrons sur ce scandale plus tard qui implique le conseiller juridique du ministre Lee White dans une affaire sombre de vente de bois. C’est donc tout le Gabon qui se retrouve ainsi au cœur des pratiques mafieuses des hommes nommés par Lee White lui-même qui ne peut l’innocenter, car c’est sa gestion de l’administration forestière qui est remise en cause. Les accusations portées par les opérateurs économiques contre le sieur Ghislain Moussavou cumulés avec les actes de délinquance des agents placés sous mandats de dépôts et ceux soupçonnés d’avoir pris une part passive auxdits actes, sont suffisamment graves pour que le Chef de l’état remettent en cause la présence de Lee White au poste ministre des Eaux et Forêts