«Trop peu, trop tard », Paskhal Nkoulou dénonce l’immobilisme du gouvernement.

C’est le samedi 15 février 2020, que le centre de la troisième voix a fait sa sortie politique au rond-point de Nzeng-Ayong dans le 6e arrondissement de Libreville. Durant ce meeting, Paskhal Nkoulou du centre de la troisième voix a déclaré qu’il est temps de marquer un pas dans l’histoire de notre pays qui est depuis toujours marqué par le bipolarisme. Il estime que les décisions du gouvernement ne seront pas suffisantes pour endiguer la crise qui prévaut actuellement dans le pays. Le gouvernement s’est donc résolu à faire ce qu’il avait exclu à plusieurs reprises, considérant que lâcher du lest serait perçu comme un signe de faiblesse et sonnerait le glas des réformes à venir. Parfois, il faut se confronter au réel. 

La preuve en est par les résultats de la psychose d’enlèvements d’enfants de janvier dernier. C’est tout simplement la démonstration que les gabonais ne s’aiment pas, nous aimons les emblèmes des partis et non notre nation le Gabon. « Le centre est là pour vous dire que le Gabon est immortel, nous avons un pays, et ce pays a besoin de tout le monde pour avancer, le centre c’est la voix de la prudence, de l’amour, de la paix, alors nous allons nous battre pour qu’on puisse reconnaître la troisième voix dans la Constitution de notre pays. Ça ne se passera plus comme avant parce que le centre va l’interdire » affirme monsieur Paskhal Nkoulou.

Il dit plus loin à propos du président du groupe en exercice du centre de la troisième voix Gérard Ella Nguema : « vous ne devez pas vous taire face aux affaires de votre pays car il est le vôtre, aux jeunes ce pays. Parfois on ne sait plus là où on va, la souffrance fait désormais partie intégrante de notre existence. Nous avons un gouvernement aveugle et sourd, et si ce gouvernement n’en peut plus qu’il démissionne. »

En effet, c’est terminé le temps où les dirigeants se servaient sur le dos des Gabonais, préféraient leur fauteuil au boulot, leur carrière à l’intérêt du pays, leur ambition personnelle à l’ambition de projet, le pouvoir à la vision politique de la société. Ils ont pêchés par leur manque d’authenticité ou de sincérité, ou leur propension à ne pas tenir leurs promesses, à parler au lieu d’agir, à ne rien faire ou à se complaire dans des luttes ou des polémiques stériles.

Comment un gouvernement sérieux n’arrive pas à régler le problème de la route ? Il n’arrive pas a assumé ses responsabilités. Ceux qui ne veulent pas travailler qu’ils démissionnent. En ce qui concerne les kidnappings par exemple, le gouvernement a été incapable de régler l’affaire. S’agissant des emplois, il n’y en pas pour les jeunes, par contre, les constructions d’écoles sont quasi-inexistantes, n’en parlons même pas d’égalité des chances qui reste lettre morte, alors ce gouvernement doit prendre ses responsabilités.

Il n’y a guère de différences entre les gouvernements successifs, il n’y a pas grand-chose à attendre des programmes et des changements de majorité parlementaire et qu’il est naïf d’espérer que l’action politique puisse modifier sensiblement l’état des choses. La cohabitation est invoquée par ceux qui suspectent les acteurs politiques de s’opposer sur la scène publique et de s’accorder en coulisse, ou par ceux qui sont convaincus que les différences entre les partis sont (ou sont devenues) ténues et qu’elles sont artificiellement majorées par les mobilisations électorales.

L’impression, désormais prédominante, que l’action politique ne peut pas trouver des solutions à toutes les difficultés s’appuie aussi sur le constat, diversement étayé, de la persistance du chômage, des fermetures d’entreprises, de l’augmentation des taxes, charges et impôts, de la misère ou de l’insécurité, par ceux qui sont spécialement sensibles à ces questions. Les personnes qui ont le sentiment d’une dégradation du pouvoir d’achat, des conditions de travail et de la protection des salariés tendent à l’imputer aux décisions ou à l’impuissance des politiques. Les politiques de rigueur sont citées par ceux qui considèrent qu’il n’est désormais plus possible de financer de nouvelles avancées sociales et que le simple maintien des acquis est menacé. D’autres citent des exemples de mouvements sociaux récents pour regretter que toute décision gouvernementale suscite inévitablement des réactions et des mobilisations qui conduisent les gouvernements à reculer.

« Il revient à l’Etat de donner un revenu minimum aux jeunes à la recherche d’emploi, les gros salaires politique doivent être revu, les bourses destinées aux jeunes des lycées, collèges et de l’université doivent être rétablies. Demain, je me lèverai avec mes amis pour demander au gouvernement d’octroyé la bourse aux jeunes gabonais désirant poursuivre leurs études. Le centre ou l’interposition a son rôle à jouer au Gabon, si on ne nous entend pas, nous allons faire des marchés sur les trottoirs avec des tee-shirts blanc » déclare Paskhal Nkoulou. Ce dernier exhorte les Gabonais à ne pas avoir peur de traiter librement des problèmes du pays. Il a de plus, annoncé la tenue d’autres rencontres à Libreville et dans l’arrière-pays.

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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