Reprise des travaux de la route Nkok- Kango, avec quel moyen financier?

La reprise des travaux sur le tronçon Nkok-kango pose le sempiternel  problème de la disponibilité des moyens d’action, donc du budget afin que les travaux  arrivent enfin à leurs termes et éviter ainsi, le spectacle désolant des chantiers arrêtés, faute de financements.

Les crevasses et les nids d’éléphants visibles sur l’axe Libreville-Ntoum-Kango, vont-ils enfin devenir un lointain souvenir ? La question mérite son pesant d’or, depuis la reprise, il y a quelques jours, des travaux de réhabilitation de cet important axe  de la Nationale 1.

Une question qui appelle une autre, la disponibilité du budget ? Avec la reprise des travaux sur l’axe Nkok-Kango, la question, de loin, la moins importante concerne la disponibilité du budget  pour éviter un arrêt brusque et briser  les espoirs des populations. Comme ce fut le cas entre 2003 et 2004 avec les sociétés Socoba et ERTP, adjudicataires du tronçon.

Le démarrage des activités routières va se faire le 17 décembre 2003, avec  la  réhabilitation des travaux (couche de roulement) sur la nationale 1, avant de connaître  un arrêt deux mois durant en 2004. Socoba/ERTP, les deux bénéficière du marché ont arrêté les travaux au moment où les usagers commençaient à retrouver la joie de pouvoir circuler.

Du côté de Socoba et d’ERTP, il fallait absolument se tourner vers le ministère des travaux publics pour comprendre cette  pause  du chantier. Le directeur général de l’entretien routier de l’époque Jonas Lolas Mvou, invoquera le manque de financement, sans pourtant donner le montant exact de la somme dû aux entreprises adjudicataires du marché en précisant que la tâche de l’entreprise ERTP consistait à boucher les nids de poule, et  Socoba s’occupant des grands travaux.  Lors de la deuxième phase de la mission d’inspection du réseau routier national de l’ancien ministre des TP, un responsable de Socoba confiait le 9 juin 2004 que les travaux allaient se poursuivre normalement, oubliant d’ajouter que si l’argent suivait. Il n’y avait pas de reproche à faire à Socoba et à ERTP pour la qualité des travaux au niveau de Kango, les eaux ne stagnaient plus sur les côtés, les accotements avaient été refaits…

Avec le démarrage de ces travaux, beaucoup croyaient mettre un terme au calvaire, en juger par la forte dégradation de la route aussi bien en saison sèche qu’en saison pluvieuse. Des nids de poule, des crevasses et des lacs artificiels montraient bien l’urgence de sa réhabilitation pour en finir avec les embouteillages et  gagner en temps.

Aujourd’hui, l’espoir renait auprès des populations non seulement qui se trouvent sur l’axe Nkok- Kango mais aussi les autres utilisateurs réguliers qui rallient l’intérieur du pays en partant de Libreville,  même si des inquiétudes subsistent. Le ministère des travaux publics doit contrôler les travaux réalisés sur le terrain par les entreprises adjudicataires des marchés et au ministère du Budget de payer à temps après vérification. Sinon, les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’on risque de partir de relance des travaux en relances des travaux, avec tout le corollaire sur les dépenses supplémentaires. Car, chaque nouvelle physionomie climatique (pluie, tornades, sècheresse etc) impacte sur la qualité des travaux et leur durée voire, le budget.

Paul Essonne

Journaliste

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