Pour une Commission CEMAC au service des peuples.

La mise en œuvre d’un certain nombre de chantiers intégrateurs par la Commission de la Communauté économique et monétaire des Etats de de l’Afrique centrale (CEMAC), traduit sans doute, les grands enjeux de la mutation et la gouvernance désormais implémentées au sein de cette institution économique sous régionale.

Totalement inscrites aux antipodes de sa gouvernance d’antan, la Commission CEMAC s’inscrit dans de nouveaux paradigmes. Plus que par le passé, elle se veut désormais une institution au service des peuples de la sous-région. Cette nouvelle approche managériale impulsée par le Pr. Daniel Ona Ondo se traduit par la détermination de réorienter la gouvernance de cette institution, au service des populations de cet espace économique.

Conforté par l’onction des chefs d’Etat de la CEMAC, le Pr. Daniel Ona Ondo fait désormais feu de tout bois, pour matérialiser ces attentes portées en lui, par ces dirigeants, depuis son accession à la tête de l’institution en novembre 2017.

Les chantiers économiques

L’un des chantiers de la Commission est incontestablement celui de l’approfondissement de l’intégration sous-régionale, qui se veut également, son principal cheval de bataille, en tant que socle de tout de toute son action. A côté de ce chantier, se greffent également, la promotion du secteur privé et des investissements publics efficaces et ciblés pour consolider les fondements du développement (infrastructures de communication, énergie, économique numérique, etc.).

L’amélioration de l’environnement des affaires et la création d’un observatoire régional du climat des affaires constituent tout aussi, des préoccupations majeures du plan quinquennal d’action de l’actuel gouvernement de la Commission CEMAC.

Convaincu que le développement économique, la croissance et la création massive d’emplois passent par l’expansion d’un secteur privé fort, dynamique, compétitif et dominant dans le tissu productif de nos économies, le Pr. Daniel Ona Ondo et son équipe, s’emploient à aider les États, à adopter des instruments communautaires de bonne gouvernance, de transparence et de facilitation des affaires intra et inter-Etats.

L’aura internationale

Pour le financement de ses projets, la formule trouvée par la Commission se veut tout aussi originale. Elle s’est engagée dans une approche marketing inédite, auprès des bailleurs de fonds aussi bien privés, sous-régionaux, qu’internationaux, l’institution s’est muée en VRP. Une démarche qui l’a conduite du FMI, à la Banque mondiale en passant par des investisseurs sous régionaux et même asiatiques, pour capter l’adhésion de ces faïenciers à ses projets. Au terme de ce ‘’Roadshow’’, l’avenir semble se lire sous un prisme d’espoirs.

La matérialisation de l’intégration régionale, une grande préoccupation

Daniel Ona Ondo ne cache pas l’importance que revêt ce chantier. Au contraire, sa matérialisation constitue l’un des grands héritages qu’il souhaite laisser aux ressortissants de la sous-région. Selon lui, ‘’malgré quelques incongruités, les choses avancent dans le sons sens. On peut circuler, commercer librement dans tout l’espace. En dépit des difficultés, nous aurons mis notre brique dans ce processus de construction d’un espace économique intégré’’, soutient-il.

Les grands acquis

Pour le président de la Commission CEMAC, l’institution dispose de marges de progression pour un espace économique prospère. ‘’Nous avançons sur ce chemin parsemé d’embuches. Des actions ont été mises en œuvre dans le sens du renforcement du marché commun, de l’amélioration du mécanisme de surveillance multilatérale adopté il y a près d’une vingtaine d’années’’, indique-t-il.

Dans les faits, la Commission s’est investie en relation avec les États pour rendre effective progressivement la libre circulation des biens, des capitaux et des services et des personnes, à la poursuite de l’opérationnalisation du mécanisme de financement des programmes d’actions de la Communauté en vue d’accélérer l’intégration sous-régionale.

A cela s’ajoutent également la poursuite en cours de nombreux programmes sectorielles communautaires dans les domaines de l’agriculture, l’élevage, les infrastructures, l’énergie, les télécommunications, l’éducation, la santé, les mines, etc.

Une attention particulière sur les 12 projets intégrateurs

L’accélération de la mise en œuvre des 12 projets, à forte visibilité et impact pour les populations jouit d’une attention particulière, au sein de la Commission. Elle confirme les deux missions prioritaires du PER, à savoir le renforcement de l’intégration physique et l’accélération de l’intégration commerciale au moyen de la facilitation de la libre circulation des personnes et des biens, le développement du capital humain et l’appui à la diversification des économies.

Il en de même de l’implication de la Commission sur des actions à court et moyen termes du Programme des réformes économiques et financières (Pref-Cemac). D’ailleurs, ses retombées positives ont permis à l’économie de la sous-région de sortir en fin 2018, de la profonde crise économique et monétaire dans laquelle elle était plongée depuis 2014.

En dépit des difficultés, le ‘’Patron’’ de la CEMAC se veut tout de même, confiant sur son action à la tête de l’institution. ‘’Nous aurons mis notre brique dans ce processus de construction d’un espace économique intégré, émergent, où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance, au service du développement humain’’.

Une dose de confiance et sérénité qui, malheureusement de temps en temps, est mise à rude épreuve par quelques voix discordantes au sein du gouvernement de la Commission, visant à saper les quelques fondements déjà acquis. Des forces de l’immobilisme dont les velléités ont été mises à nue, avec un ubuesque spectacle, lors du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEMAC, tenu le 22 novembre 2019, à Yaoundé (Cameroun).

Paul Essonne

Journaliste

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