Olam : Relance de la filière cacao dans le Woleu-Ntem.

Le cacao dans les années 50-60 environ faisait la fierté des Woleuntemois, c’est pour l’avoir compris et surtout lorsqu’il s’agit de l’amélioration des conditions de vie des habitants de cette région que le groupe Singapourien Olam Rubber Gabon(ORG), a signé en 2017 avec l’ONG Brainforest une convention de partenariat pour dynamiser la production du cacao.

L’objectif de ce partenariat est de rendre autonome certains habitants  vulnérable dans les zones rurales en mettant en place selon la politique des autorités du pays les activités génératrices de revenus(AGR), lequel figure dans les contrats sociaux avec la société Olam Rubber Gabon en appuyant les communautés dans la mise en place de plantations de Cacao sous couvert forestier pour premièrement  rebooter la culture du cacao dans les départements et district retenus et par la suite faire vivre les ménages dans ses zones où l’exode rurale posaient des problèmes par manque d’activité.

Ainsi, Olam Rubber Gabon va s’appuyer sur l’expérience de l’ONG Brainforest qui a finalement compris le bien-fondé de la présence du groupe Singapourien au Gabon bref ! Les missions de cette organisation non gouvernementale consisteront « d’informer et d’accompagner les parties prenantes pour une gestion durable et équitable des ressources naturelles au Gabon ».

Ledit partenariat a permis tout d’abord de novembre 2017 à juin 2018 de faire un état de lieu de la filière du cacao. De ce dernier il ressort  l’identification  des problèmes que rencontre la filière dans le Woleu-Ntem à savoir : La classification par catégorie sur la base des critères non connus des populations ; supérieur, courant, limite, déchet.

Le manque d’appui et du suivi technique dans la mise en place et l’entretien des parcelles de cacao ; la mauvaise qualité du réseau routier pas du tout praticable en toute saison.

Dans le cadre de ce projet, il ressort une programmation par zone et par phase. La phase 1 (2017-2018) a concerné 9 villages du département du Haut-Ntem.

La formation des planteurs, une priorité.

Dans le but de trouver des solutions à la problématique de la filière cacao, une formation des producteurs actifs a été identifiés, au village Assok dans le canton Sossolo Ntem.

 

L’objectif de cette dernière le renforcement des capacités des planteurs sur les techniques de production raisonnées et d’entretien des cacaoyères et l’utilisation des produits phytosanitaires. Mais également le renforcement des capacités d’un pépiniériste.

Pour répondre aux besoins des planteurs dans le cadre de cette formation, le partenariat a contribué à la mise à disposition du matériel nécessaire et approprié pour le développement d’une plantation de cacao depuis la pépinière jusqu’aux outils d’entretien des plantations.

La formation a été rendue possible par le service départemental de l’agriculture. Pendant l’atelier, les formateurs ont décliné en premier les différentes étapes de mise en place d’une plantation de cacao notamment : Le choix d’un terrain plat, la préparation du terrain, l’amendement du sol, le piquetage et la trouaison.

Suivi des techniques d’entretien et de traitement phytosanitaire des cacaoyers ont été abordées. Comme recommandation aux producteurs de toujours bénéficié d’insecticides et de fongicides pour lutter contre les insectes ravageurs et les champignons et de toujours garder les plantations propres pour éviter d’éventuelles maladies.

Les techniques de récolte et les opérations post-récolte ont été mises en évidence, ces phases étant également cruciales pour la qualité du produit que l’on veut obtenir à la fin.

Et pour clôturer, le formateur a abordé les opérations de mise en place d’une pépinière afin de rendre disponible les semences pour la mise en place d’une plantation répondant aux normes.

Résultats attendus.

La contribution à l’augmentation des revenus des ménages en milieu rural tout en garantissant des techniques d’exploitation durable des ressources naturelles. La promotion d’une culture du cacaoyer en mode agroforestier permettant le maintien d’une canopée, une séquestration accrue de carbone et une diversification des revenus à travers la vente ultérieur de bois d’œuvre et l’accès à davantage de produits alimentaires et médicaux.

 

Pour la phase 1 du projet (2017-2018), des parchemins ont été remis  aux 18 agriculteurs qui ont bénéficié de l’appui sur les techniques de production raisonnées de culture du cacao.

Le projet pourra s’étendre sur d’autres villages pour constituer un outil de développement du village en permettant de lutter non seulement contre l’exode rurale, mais aussi contre la pauvreté en milieu rural.

Témoignages

MVE ETOUGHE Sylvain : « je suis pépiniériste et autochtone du village NGOMANE j’ai assisté à la formation sur les nouvelles techniques agricoles pour la culture cacao qui s’est tenue dans le village Assok organisée par la société Olam, en collaboration avec l’ONG Brainforest. Quand j’ai commencé à faire ma pépinière, je n’avais pas le matériel à approprier pour faire une pépinière, j’utilisais les cartons de vin qui me servaient de sachet pour faire la pépinière. Aujourd’hui, l’appui d’Olam et Brainforest me permet d’avoir le matériel adéquat et grâce une pépinière qui donne bien, ce qui me lance dans l’avenir ».

ZONG NANG Angèle : « je suis autochtone du village Assok, j’ai une plantation de cacao de 1,50ha que j’ai hérité de mon père, j’ai commencé, je n’avais aucun matériel, grâce à cette formation, j’ai appris beaucoup de choses que je ne connaissais pas, ils  nous ont montrés comment créer une plantation de cacao et comment l’entretenir, nous ont fournis du matériel, et des insecticides pour lutter contre les maladies et les insectes, cela m’a donnée encore plus de force d’espoir, aujourd’hui je travaille en sachant que demain je peux avoir une bonne production et plus de revenus grâce aux nouvelles  variétés qui permettent aux plantations de rentrer en production après deux ans ce qui est une bonne chose pour nous les planteurs.

Obone Flore

Journaliste

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