Natation : Renouvellement et bilan de la ligue de natation de l’Estuaire.

Au menu de cette rencontre, trois enjeux : la naissance de nouveaux clubs et  le soutien des parents, la forte croissance des jeunes nageurs gabonais et, enfin, la  préparation du championnat du monde et des Jeux Africains.

A trois jours du championnat national qui marque aussi la fin de la saison précédente, le président de la Fédération gabonaise de natation Crésant Pambo a conféré avec la presse nationale ce mercredi, question de présenter son bilan annuel.

Saison laborieuse sur plusieurs points dont celui lié à la situation de crise financière que traverse le pays mais beaucoup de satisfaction aussi avec le renouvellement de la ligue de l’Estuaire, ligue-mère. Depuis l’année dernière, elle est dirigée par Saturnin Mpali, ancien directeur technique national de la Fédération. «Il est en train d’abattre un très bon travail avec la restructuration des clubs et de la ligue de l’Estuaire qui sont les gros viviers. Et avec cela, nous comptons avoir un nombre qualitatif intéressant d’athlètes dans les mois à venir ». Autre motif de satisfaction, « le nombre croissant de jeunes gabonais, le bon travail des clubs et le soutien des parents et de nos partenaires pour le suivi des gamins », a fièrement déclaré le président fédéral Cresant Pambo

Mais malgré ce bilan positif,  les difficultés ne manquent pas. C’est le cas des infrastructures. « Il n’y a pas eu de capacité additionnelle des infrastructures », a déclaré le président évoquant essentiellement le manque de piscines de qualité, outil principal pour faire de la natation. Ce qui justifie d’ailleurs la fermeture de la ligue du Haut Ogooué  qui se servait de la piscine du Léconi Palace pour ses nageurs. Le changement de direction de cet hôtel est donc la principale cause de la perte, à titre provisoire, de cette ligue.

Au niveau des performances techniques des athlètes, le Gabon enverra seulement deux au championnat du monde, Adam Girard De Langlage Mpali, qui a un bon suivi et Aya Girard De Langlage Mpali lequel bénéficie d’ailleurs d’un dispositif de suivi approprié.

Quant aux Jeux Africains, la fédération enverra aussi Harold Anwé Pambo. Pour Crésant Pambo, « Nous n’avons pas eu l’opportunité d’envoyer des athlètes à l’étranger. Pour nous, prendre part à ces compétitions est simplement la poursuite de l’apprentissage pour nos jeunes qui vont affronter d’autres de haut niveau et ainsi de mieux se positionner ».

Et s’agissant des athlètes, le Gabon enverra seulement deux au championnat du monde notamment  Adam Girard De Langlage Mpali i et Aya Girard De Langlage Mpali. Ajoutés à ces deux, la Fédération enverra aussi Harold Anwé Pambo aux jeux Africains. Ici, « c’est un passage obligé pour nos deux athlètes car  ces deux compétitions qui sont qualificatives pour les Jeux Olympiques » a affirmé le président de la fédération.

Selon le président Pambo, la préparation de ces athlètes se déroule dans de très bonnes conditions en attendant  ces prochaines  sorties. Le projet de vulgarisation de la discipline à travers les établissements scolaires éprouve des difficultés à se mettre en place. Les établissements scolaires qui sont les principaux partenaires de ce projet ont suivi avec la création des clubs de natation.

Et à ce jour, une piscine aux normes internationales étant évaluée à 200 millions de FCFA, seul l’Etat est capable d’un tel investissement. L’offre de piscines et d’encadreurs n’étant pas conséquente, le projet tarde donc à se matérialiser et du coup, le président Pambo ne peut faire qu’avec l’existant. Entendu que cela fait trois ans que la Fédération ne reçoit aucune subvention de l’Etat. La bonne santé de la jeune fédération n’est plus à présenter, malgré les difficultés financières car sans subvention depuis trois ans. « Nous allons accueillir 94 nageurs ce dimanche venant de Libreville et Port-Gentil. Faute entraînements, nous n’avons pas admis les athlètes du Haut-Ogooué », a déclaré le président fédéral.

Mais de façon globale, Crésent Pambo reste optimiste. De 30 licenciés il y a quatre ans, la fédération gabonaise de natation en compte 180 aujourd’hui. Et il reste d’autant plus satisfait que les jeunes gabonais soient de plus en plus nombreux à pratiquer la natation. Ce qui ne l’était pas avant. Il entend, à terme, relancer la ligue de Franceville et envisager l’ouverture d’une ligue à Lambaréné qui bénéficie déjà d’une piscine d’un particulier et qui peut être mise à profit pour les jeunes intéressés par  la discipline.

Paul Essonne

Journaliste

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