Le ministre de l’Education nationale au C.E.S Nelson Mandela pour échanger avec les élèves.

Une rencontre exceptionnelle a eu lieu à Libreville ce samedi 8 février dans l’enceinte du C.E.S (Collège d’enseignement secondaire) Nelson Mandela, dans le cadre du raffermissement des liens de la jeunesse, en réponse aux violences scolaires.

En effet, le ministre de l’Education nationale Patrick Daouda Mouguiama et son ministre délégué Yolande Nyonda ont répondus sans tabous, aux questions des élèves, représentants des coopératives entre autres du CES Léon Mba 1, du Lycée Bessieux, du Lycée Montalier, du Lycée Djoué Dabany, du Lycée Paul Emane Eyeghe, du Lycée évangélique d’Akébé, du CES st Nicola, du Lycée et du CES Nelson Mandela.

Les deux ministres étaient très heureux d’être là, au milieu d’un auditoire aussi jeune pour mettre en exergue une volonté de servir l’épanouissement personnel et intellectuel des élèves. D’ailleurs, ils ont été surpris de la maturité des élèves face à la problématique liée aux violences scolaires.

A ce propos, le ministre Mouguiama a annoncé la formation de 1000 auxiliaires de sécurité au sein des établissements à partir de mars 2020. Ces derniers seront ensuite répartis dans les établissements du territoire national. Le ministre a aussi annoncé la création d’un corps de police scolaire qui travaillera à l’extérieur des établissements. Il va veiller à un meilleur fonctionnement des conseils d’établissement. Des réflexions sur la construction d’une maison de correction pour les élèves sont en cours.

Pour ainsi dire, le développement de la pratique de l’instruction civique dans les écoles développe le plaisir de se rendre à l’école et donc le plaisir d’apprendre et donc la confiance en soi. Leurs pratiques sont des dimensions essentielles de la formation intellectuelle, sensible et personnelle des élèves.

Par le passé, il y avait une forme de hiérarchie implicite avec les différentes filières. On peut avoir plus de choix aujourd’hui avec de nombreuses combinaisons possibles dans les établissements. On approfondit mieux ce qu’on aime bien. Le but c’est élever le niveau de tout le monde et lutter contre les injustices.

Les diplômes, n’est pas une fin en soi. Mais ils permettent d’avoir plus d’opportunités dans la vie, assure le ministre qui incite à engranger des connaissances.

Par ailleurs, le ministre Mouguiama met en garde sur la déshumanisation et le risque de harcèlement.

Le grand enjeu de ce siècle, c’est bien de veiller à garantir à tous les élèves une connaissance concrète du réel. Pour cela, autant le ministère de l’Education nationale que les parents d’élèves doivent stimuler leurs 5 sens (la vue, l’ouïe, le toucher, le goût, l’odorat).

Si la priorité à l’école primaire par exemple consiste en la maîtrise par tous les élèves des savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter et respecter autrui) c’est précisément parce que c’est essentiel pour accéder à cette culture si indispensable à l’épanouissement de l’homme au secondaire comme dans le supérieur.

Avec le plan que le ministre Patrick Daouda Mouguiama propose aujourd’hui, il s’inscrit résolument en soutien de ce qui se fait de mieux sur le terrain et lui permet de faciliter les projets qui, chaque semaine, fleurissent dans les établissements.

Les élèves ont besoin d’être accompagnés dans la constitution de leur culture. Ils ont besoin de passeur pour leur permettre d’affiner leurs goûts et leurs centres d’intérêts. C’est ainsi qu’ils acquièrent leur autonomie. Cette transmission est une exigence de justice sociale.

Les élèves doivent prendre conscience du temps et des héritages car nous ne venons pas de nulle part. Cela permet aussi une prise de conscience de la nécessaire préservation du patrimoine et de l’environnement dans lesquels les bâtiments s’inscrivent.

Par ailleurs, le ministère de l’Education nationale s’inscrit pleinement en soutien avec les collectivités pour la réhabilitation des établissements scolaires et leurs internats, qui doivent être des lieux accueillants.

Au terme d’un échange de plus d’une heure, le ministre de l’Education a appelé chacun des élèves présents à avoir confiance en eux. L’annonce de la tenue du 19 au 22 mars d’un Salon de l’orientation a été confirmée le ministre délégué.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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