La relance des activités du projet de promotion de pêche continentale et d’aquaculture en zone CEMAC.

Disposant d’un potentiel de production halieutique durable évalué de l’ordre de 800 000 tonnes, ainsi que des conditions écologiques et édaphiques favorables, l’ensemble des pays de la  Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), notamment le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine et le Tchad représente un réservoir d’eau douce, mais aussi un milieu favorable au développement de la pêche (continentale et maritime) et de l’aquaculture.

Cependant, aujourd’hui, la contribution du secteur de la pêche et de l’aquaculture à la formation du PIB et aux recettes d’exportation demeure insignifiante dans l’ensemble des pays membres de la CEMAC. Malgré une demande en constante progression, la filière reste peu compétitive.  La population active autochtone évoluant dans le secteur des pêches et de l’aquaculture est assez modeste et caractérisée par de forts taux d’immigration de populations provenant d’autres parties de l’Afrique, notamment de l’Afrique de l’Ouest.

De façon générale, la contribution socio- économique des pêches et de l’aquaculture demeure largement en deçà du potentiel existant. La mise en œuvre du Projet Promotion de Pêche Continentale (PPCA) et l’Aquaculture en zone CEMAC financé par la Commission de la CEMAC est une opportunité saisie par la CEBEVIRHA pour trouver des solutions  à une gestion durable des ressources halieutiques continentales et à la promotion du développement de la pêche et de l’aquaculture, en vue de maximiser l’exploitation des potentialités des milieux aquatiques de la sous-région et leurs contributions aux bien être socioéconomique des populations.

La Commission Economique du Bétail de la Viande et des Ressources Halieutiques (CEBEVRHA) est une agence d’exécution de la CEMAC. Elle a pour mission de contribuer au développement durable, harmonisé et équilibré des secteurs de l’élevage, des industries animales, des pêches et de l’aquaculture, ainsi qu’à l’accroissement des échanges. Elle permet aux Etats membres, d’optimiser les productions nécessaires à l’atteinte de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et à la réduction de la pauvreté des productions de la sous-région. A la demande de la CEBEVIRHA, l’étude d’identification du projet PPCA a été conduite par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et validée par les Pays de la CEMAC lors d’un premier Comité de Pilotage du Projet tenu en juillet 2017 au Cameroun, sur la base duquel, la CEBEVIRHA a formulé une étude de faisabilité agrée par le Conseil d’Administration du Fonds de Développement Communautaire (FODEC) qui a décidé de son financement pour un montant de 5,110 milliards de FCFA. La CEBEVIRHA a exprimé par ailleurs le souhaite que la FAO intervienne comme partenaire stratégique du projet en mettant en œuvre son volet d’assistance technique.

Pour la phase de démarrage du Projet, la Commission de la CEMAC a débloqué une première tranche de financement de 519 millions de Francs CFA devant permettre de conduire des études et certaines activités structurantes du projet ainsi que d’appuyer le renforcement des capacités institutionnelles de la CEBEVIRHA.

C’est dans ce cadre que le Secrétaire Exécutif de la CEBEVIRHA, Pedro BAYEME BAYEME AYINGONO et son équipe, ont fait le déplacement sur Libreville, afin d’échanger avec le Coordonnateur du Bureau Sous-régionale de la FAO, Hélder Muteia et ses collaborateurs pour finaliser la convention de financement qui sera signée très prochainement entre les deux institutions.

Paul Essonne

Journaliste

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