La déchéance de la « mama » Patience Dabany !

L’agression physique de Patience Dabany va indéniablement laisser des traces indélébiles. Paradoxalement, elle éprouve de la culpabilité parce qu’elle n’est pas entendue dans sa souffrance. Et le traumatisme revient parfois à la surface. Une agression aux effets d’autant plus insidieux et difficiles à digérer qu’elle a été commise par ses gardes du corps. Comment ces derniers peuvent-ils justifier cet acte ?

De la « mama » à victime d’agression. Jamais une Première Dame n’a chuté d’aussi haut que Patience Dabany. Au sommet de sa gloire, dans la musique comme ses liens « évidents » avec la famille présidentielle, elle s’illustre aujourd’hui dans les rubriques faits-divers de la presse gabonaise. En démontre son témoignage audio :

« J’étais assise sur la terrasse lorsque les gardes sont venus me soulever et me jeter par terre. Mais vous me taper comme ça, mon sac est tombé à côté, mon foulard est tombé à côté. Je suis resté première Dame 35 ans dans ce pays, mais je n’ai jamais vécu une situation comme ça : les gardes du corps touchés mon corps puis me jeté par terre aux yeux et su de tout le monde. »

Il est illusoire d’imaginer que l’on peut se débarrasser du souvenir et du traumatisme généré par une agression. Patience Dabany devra apprendre à vivre avec, plutôt que d’oublier, pour que la vie entière ne soit pas conditionnée par cette agression. Mais, cette agression fait partie intégrante de son histoire personnelle, et l’empêchera pas de revivre.  Plusieurs décennies de la vie socio-politique gabonaise sont à revoir ! Cette agression laissera une rature difficile à effacer.

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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