La CPG à deux doigts de l’implosion.

Le personnel désabusé de la CPG (Confédération Patronale Gabonaise) a adressé une complainte. Loin de lui, la polémique. Son vif intérêt est d’interpeller les administrateurs sur la situation qui prévaut au sein de la CPG. 

En effet, les agents de la CPG sont aujourd’hui accusés de partie pris. Ils ont servi cette CPG avec pour le moins ancien a 7 ans et sont à leur 5ème président. Ont-ils été inconvénient, un jour, à l’égard d’un administrateur ? Ils sont accusés  d’être contre Alain Ba Oumar ? Est-ce parce que le silence leur a toujours guidés ? Comme tel est le cas, voici les méfaits qui minent réellement la CPG.

La trésorerie

La situation de trésorerie de la CPG interpelle tous les administrateurs, car elle est déficitaire. Avec un découvert de 63 millions  nanti à hauteur du montant du DAT (70.000.000 F CFA)  avec le montant déjà utilisé de près de 60 millions.  En contrepartie la structure a encore des charges de près de 50 millions. Tout en sachant que le retour à l’appel de fond n’est perceptible qu’en juin. Les agents sollicitent des administrateurs que ce point soit inscrit aux discussions de ce conseil.

Licenciement

L’ancien secrétaire général sieur Régis Loussou Kiki a été licencié unilatéralement et abusivement sans motif réel et valable, le Conseil d’Administration par son silence a cautionné. Un Secrétaire Général digne de confiance, sa disponibilité et son dévouement au travail étaient un exemple. Aujourd’hui le procès est pendant devant le Tribunal de Première Instance de Libreville.

Par ailleurs, les agents vivent sous la menace permanente d’un licenciement, des injures quotidiennes. Ils n’ont pas connu cela. Du moins avec les prédécesseurs. Le respect de l’autre, de la hiérarchie est une tradition séculaire à la CPG et qu’ils tiennent à perpétuer. Ils ont revendiqués leur 13ème mois. Ils ont reçu comme réponse du président : « Vous serez payé mais sachez que vous serez viré surtout ceux qui ont eu le courage de revendiquer leur droit ».

Les agents recommandent à Madame Adibet, de regarder dans le budget 2019. Un montant de 10.000.000 de F  CFA est prévu pour le licenciement futur d’un agent du secrétariat général qu’ils connaissent étant donné qu’ils sont en possession de la simulation. Ce n’est pas un secret de polichinelle. Les entreprises et syndicats démissionnent, abandonnent le navire CPG (350 en 2017 contre 255 en 2020).

Le personnel de la CPG n’a pas de problèmes particuliers  avec le Président. C’est son management qui est remis en cause et qui pose problème à tous. Sinon, comment comprendre que de 1959 à 2017 la CPG a enregistré 5 secrétaires généraux et qu’entre 2017 et 2020, nous enregistrons 3 secrétaires généraux. Soit une moyenne de un secrétaire général par an.

Autres faits et pas des moindres, l’image de la CPG est salie par des procès personnels, à répétition. Voici, quelques éléments probants qui minent la CPG :

Madame Olendo Josette a démissionné en juin 2018. Elle a continué de travailler comme Secrétaire général jusqu’au mois de décembre 2018. Elle a perçu son solde de tout compte. Puis, elle devient Secrétaire Général consultante (janvier-février 2019). Que les administrateurs consultent les comptes bancaires de la CPG pour apprendre qu’elle était toujours signataire à la CPG (elle a apposé sa signature sur les chèques de la CPG après son départ). Allons y savoir.

S’agissant des sorties d’argent, force est de constater qu’il y a plusieurs appro caisse même les week-ends. Que fait-on avec autant d’argent liquide pour des besoins inavoués. La seule grille de frais de mission de la CPG ne prévoit  pas un montant pour les frais de mission pour le Président. Toute chose logique car sa fonction est bénévole. Hors, il est révélé que la CPG assume toutes les charges relatives aux missions avec des dépassements inconséquents (billets d’avion, hébergement, transport urbain et frais de mission).

A titre d’exemple,

  • une mission pour l’UNIPACE au Congo dont la durée totale n’excède pas 3 jours, la CPG paie le billet avec pour trajet Libreville-Abidjan-Kinshasa-Brazzaville-Libreville et débloque les frais de mission et en s’arrogeant les compétences du  SG.
  • Pour le décès de la maman de la vice-présidente à Port-Gentil, la CPG a pris en charge les frais de séjour du président. S’agissait-il d’une mission ou d’un déplacement personnel alors que les autres membres du BUREX se sont déplacés à leur frais.

Concernant la restauration du président, les montants sont troublants. Sans commentaires.

Les contrats avec les prestataires de services:

Le Secrétariat Général, a un prestataire Comptable qui a pour seul client la CPG et dont le contrat  a expiré depuis le 31 décembre 2018. Que fait-il à la CPG ?  En cas d’accident, qui sera responsable ?

Le chauffeur de la CPG n’est autre que le pilote de son bateau. C’est pourquoi son salaire est au-delà du dernier chauffeur que la CPG.

Les Archives, La CPG détenaient les meilleures archives cinquantenaires du Gabon. Ou sont-elles ? Les biens mobiliers de la CPG de l’aile restituée à Alliance. Ou sont-ils ? Où est le site de la CPG payé à coup de millions.

En trois ans quels sont les problèmes des membres que la CPG a solutionnés :

  • Parafiscalité
  • Blocage actuels au port d’Owendo
  • La structuration des PME/PMI
  • La Dette Intérieure, si ce n’est encore le club de Libreville qui a tant soit peu soulagé les entreprises

De partenaire privilégié, la CPG n’est plus sollicitée. Elle est l’ombre d’elle-même. Si ce n’est de se voir traîné devant les tribunaux. Pour finir, les agents sont prêts à accepter leur licenciement si cela sauve la CPG, et ils invitent les administrateurs de venir auditer les comptes de la Confédération.

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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