La colère des élèves.

Comme  nous l’annoncions  déjà en début de week-end dernier, le pays tout entier est vent debout car les élèves des différents établissements du pays ont, comme un seul homme, décidé de battre le bitume ce lundi 08 avril 2019, date marquant aussi la reprise des cours au sortir des deux semaines de congés.

De Libreville, Ntoum, Port-Gentil, Mouanda Franceville Koula-Moutou Mouila, Makokou et Oyem, ils sont descendus dans la rue. En cause, la dernière mesure gouvernementale prise en conseil des ministres le 29 mars sur  les conditions d’attribution de bourses d’études après le baccalauréat. Ainsi, selon les clercs gouvernementaux, il faudra obtenir une moyenne de 12/20 et avoir moins de 19 ans au plus, toutes choses qui ne cadrent pas avec les circonstances environnementales  actuelles du système éducatif en terme d’enseignement surtout dans le publique.

La  reprise des cours a été impossible  à Libreville. Car  ce sont les élèves qui ont lancé le mouvement en interdisant l’accès en classe de leurs condisciples au Lycée technique national Omar Bongo ( LTNOB) ,au lycée Paul Indjendje NGONDJOUT,  Nelson Mandela , lycée Oloumi etc. . .  Au total, une douzaine d’établissements se sont mis sur la route, idem pour Port-Gentil où le mouvement, d’abord parti  du lycée Jean fidele Otandhault a été suivi par ceux du lycée technique de la localité. Dans le haut Ogooué, notamment à Moanda, il y a eu une confusion totale sur le programme car ce sont les classes d’examens qui ont été convoquées pour un devoir commun mais les autres élèves présents ont jugé la situation autrement en marchant sur la voie publique.

En revanche, à Franceville, c’est le gouverneur de la  province Eloi Nzondo en lieu et place de la police, qui est venu parler aux élèves dans un langage claire sans pour autant prendre des sanctions. On pouvait lire sur leurs pancartes de fortune, inscrit sur fond blanc   « Rendez nous notre bourse! ».

En somme, la colère des élèves réprimandés par les forces de l’ordre (police) surtout à Libreville, semble être justifiée en raison de leurs mauvaises  conditions d’étude corroborant avec celles des enseignants, toute chose en contradiction avec les mesures d’octroi des bourses qui vont creuser davantage les inégalités.

Notons que les élèves prévoient  d’autres manifestations ce   jusqu’à l’annulation pure et simple  des dites  mesures. Les  enseignants, par l’entremise du syndicat de l’éducation national ont également déposé un préavis de grève sur la table du gouvernement ce lundi 8 avril, une situation qui va à nouveau hypothéquer la fin d’année scolaire 2018-2019 dans son ensemble.

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