Célébration de la journée de la femme. Une marche pour tous.

Célébrée le 17 avril sous le thème « Les violences faites aux femmes », la journée internationale de la femme a vu son apothéose avec la marche des femmes initiée par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, qui y a pris part.

C’est dans la grande salle de l’immeuble abritant les services du Ministère du Budget, Arambo, que les premières manifestations, en prélude à cette journée ont été lancées un jour avant en présence du Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, de la ministre en charge de la décennie de la femme et de l’égalité des chances, Estelle Ondo qu’assistaient ses collègues membres du gouvernement, des associations de femmes et autres ongs que la première phase de la célébration de cet évènement a été lancée. Au menu de cette journée, des conférences débats, des expositions de produits du terroir fabriqués par les femmes regroupées au sein de plusieurs associations.

Au-delà, il s’est agi aussi, pour le ministre Estelle Ondo de remettre au Premier ministre, le rapport de la revue triennale du plan décennal pour l’autonomisation de la femme gabonaise. « Les violences faites aux femmes » est une thématique venue à propos car plusieurs femmes en sont encore victimes et demeurent, la plupart du temps, silencieuses parce que, dans certains cas, victimes des préjugés traditionnels qui estiment que battre sa femme est un acte d’amour. D’autres sont convaincues, et à tort, d’être responsables de cette barbarie, n’étant pas une bonne épouse ou, une bonne mère. Il faut un travail psychologique, de médiation pour amener la jeune femme gabonaise à revoir ses préjugés et sortir de la culpabilité systématique.

Un autre travail doit être fait auprès des hommes, des maris qui, une fois mariés, considèrent la femme comme sa propriété, sa chose pour en faire ce qu’il  veut. La violence devient alors le moyen d’affirmation de son leadership. Cette journée, à travers le thème choisi, est aussi le lieu d’interpellation des hommes, considérés comme bourreaux des femmes dont certaines trouvent la mort.

Le 17, jour de la célébration de ladite journée a vu une marche qui a mobilisé toutes les femmes et celles issues d’associations et ongs.  Et, pour montrer leur désir de ne plus se laisser faire et interpeller les hommes, les institutions et toute la communauté nationale et internationale, la  marche, débutée au rond point de la démocratie, a pris fin à l’Assemblé Nationale, siège où les lois sont votées. Les femmes ont déposé un plaidoyer à l’assemblée nationale en vue d’une prise en main de leurs revendications et, espérer un sursaut de cette chambre dans le vote des lois devant les protéger contre toute forme de violence physique, morale ou psychologique. A la tête de cette marche, la première dame Sylvia Bongo Ondimba. Sa présence en ces lieux est un message de soutien et d’encouragement adressé aux femmes victimes de ces abus et qui ont du mal à libérer leurs paroles.

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