Assélé contre Assélé : Le torchon brûle au CLR.

Les réactions étaient déjà vives depuis quelques semaines au sein du CLR (Centre des Libéraux Réformateurs) pour critiquer l’action de leur Délégué Général Nicole Assélé. Mais elles sont montées d’un cran en venant quelques jours plus tard du Président Fondateur, Jean Boniface Assélé. Ce dernier a recadré Nicole Assélé.

En effet, l’éthique de responsabilité, c’est le respect des règles du collectif et de la solidarité dans l’exercice si difficile du pouvoir. On ne peut pas dénoncer un prétendu système en cédant aux sirènes du populisme quand, circonstance aggravante, on est soi-même le produit le plus méritant de l’élite du CLR.

A ce propos, monsieur Jean Boniface Assélé a adressé une note numéro 008 CLR/CP/CAB/2020 du 22 février 2020 au Délégué Général du Parti Nicole Assélé dont l’objet est la mise à mal de l’unité et l’intégrité du Parti.

Plusieurs fois le Président du CLR lui a adressé des notes en vue de corriger un certain nombre de dysfonctionnement qui altèrent le bon fonctionnement du Parti, notamment par des mauvaises méthodes de management et de gestion du Parti qui mettent à mal l’unité et l’intégrité du parti.

Il a rappelé qu’avec l’appui du Président Omar Bongo Ondimba, il a consacré plus de 25 ans, toute son énergie, toutes ses ressources pour conduire tant bien que mal le CLR là où il se trouve aujourd’hui. Par conséquent, il ne tolérerait aucun dérapage susceptible de nuire à l’unité et à l’intégrité de son Parti, le Centre des Libéraux Réformateurs. Il ne tolérerait aucun bicéphalisme insidieux, avec pour conséquence l’exclusion d’une partie des cadres du Parti qui ont contribué peu ou prou au rayonnement du CLR, lui y compris.

« Or, en ce qui me concerne, je demeure le Fondateur et le propriétaire du Centre des Libéraux Réformateurs. Le Congrès Extraordinaire tenu le 14 septembre 2019 à Libreville, n’a jamais consacré un passage de témoin. Il a voulu par contre, insuffler une dynamique nouvelle par votre entrée en qualité de Délégué Général.

A ce titre, vous vous étiez engagé avec l’appui des dispositions de l’article 94 des statuts, à procéder à une permanente consultation dans la conduite des affaires du Parti. Ce n’est pas en l’occurrence le cas dans la pratique » affirme le président du CLR.

Aussi, en sa qualité de garant « du respect des statuts et du règlement intérieur, de l’intégrité et de l’unité du Parti », conformément aux dispositions de l’article 31 des statuts nouvellement adoptés, il instruit le Délégué Général Nicole Assélé de procéder :

  • A l’annulation sans délai de toutes les décisions de nominations pour lesquelles je n’ai pas été consultées et par voie de conséquence les installations que vous avez organisées le vendredi 21 février 2020 sont nulles et de nul effet ;
  • A la suspension des installations des responsables des organes locaux afin d’éviter le type de cérémonie du vendredi dernier, sans engouement ni mobilisation et qui n’honore point notre Parti ;
  • A la transmission dans un délai de 3 jours, des projets de statuts et du règlement intérieur corrigés, dans la perspective de la tenue du Conseil Politique.

Il n’y a aucun club, aucun cercle fermé, aucun système qui jouerait contre le CLR. Ce que Jean Boniface Assélé doit aux militants, c’est de la clarté, du travail, de la loyauté, de l’engagement, et pas l’entretien d’un climat où l’ambiguïté règne. Il sera de tous ces combats pour sa famille politique.

Il faut éviter de s’égailler, de se disperser. Il y a besoin de cohérence au niveau du gouvernement.  Il est temps que tout cela s’arrête.

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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